C’est la montée en puissance et l’indépendance du PPS qui les dérange

Ceux qui véhiculent des idées leurrées sur le projet de loi visant la définition des conditions d’emploi des travailleurs à domicile n’accordent en fait aucun intérêt à cette catégorie sociale et encore moins à l’amélioration des conditions de vie et de travail de ces milliers de filles et garçons soumis à toutes les corvées dans les maisons de leurs employeurs, a affirmé le Secrétaire général du Parti du Progrès et du Socialisme, Mohamed Nabil Benabdallah.

C’est le PPS qui les dérange :

Ce n’est pas la situation dramatique d’exploitation, d’esclavage et d’exploitation abusive de toutes sortes qui les intéressent, mais plutôt le Parti du Progrès et du Socialisme, qui milite depuis sa création il y a plus de 70 ans pour l’amélioration des conditions de vie des couches déshéritées dont cette catégorie sociale, dont les conditions de vie et de travail sont régies par la loi de la jungle, étant donné le vide juridique, qui les prive des droits les plus élémentaires, a expliqué le SG du PPS, qui était l’invité, lundi soir à Salé, de l’Université populaire de la fondation Fqih Titouani pour la science, la littérature et les œuvres sociales.

Ce qui dérange ces vendeurs d’illusions, porteurs d’un projet politique dangereux pour le pays, sa démocratie et ses institutions, c’est bien le PPS qui, de son côté, mène une lutte sans merci contre toutes les tentatives d’atteinte à l’indépendance de ses décisions et à sa souveraineté et de s’assurer la main mise sur l’ensemble des partis politiques et le paysage politique national.

Fort de ses choix et de sa montée en puissance, le PPS jouit du respect des larges couches populaires à l’approche des élections législatives du 7 octobre prochain, a-t-il ajouté, rappelant que le projet de loi dont il est question a le mérite d’apporter nombre d’acquis dont le premier va permettre de combler le vide juridique dans ce domaine de l’emploi des travailleurs à domicile. Le second prévoit l’obligation pour l’employeur d’établir un contrat de travail avec le travailleur. Le troisième a trait à la fixation d’un salaire dont le montant minimal est de 1570 (sans compter la nourriture et l’hébergement) et le quatrième, aussi important que les autres, est relatif aux repos hebdomadaires et aux congés annuels et à l’occasion des jours fériés et fêtes religieuses.

Un autre acquis concerne aussi l’indemnité de licenciement à verser à ces travailleurs en cas de licenciement abusif.Le projet de loi fixe aussi le nombre des heures de travail, chose inimaginable dans le passé.

Le projet, qui fixe à 16 ans l’âge d’emploi, est actuellement en discussion à la chambre des représentants, a-t-il dit, ajoutant que les députés du parti du Progrès et du Socialisme s’activent à côté de ceux de la majorité et des autres bonnes volontés pour amender le projet dans le but de porter à 18 ans l’âge d’emploi, point exploité par mauvaise foi par d’aucuns pour nuire au PPS, une des forces du pays capables de dire très haut la vérité, dénoncer les surenchères et  les manœuvres, la mauvaise foi et les pratiques malsaines des politiciens qui vendent les chimères et le mensonge pour arriver à réaliser leurs buts au détriment des intérêts du pays et du peuple tout entier.

Le projet de loi sur les travailleurs à domicile adopté premier par la Chambre des Conseillers :

Et le SG du PPS de rappeler à ceux qui ont la mémoire courte, que le projet en question a été d’abord adopté à la Chambre des conseillers avant d’atterrir à la Commission concernée à la Chambre des représentants.

Au niveau de la Chambre des conseillers, ceux qui osent aujourd’hui exprimer leur opposition à ce projet l’avaient adopté sans problème à la commission spécialisée de la Chambre des Conseillers à l’exception, toutefois, des Conseillers de l’USFP. Ils se sont ensuite désistés au cours de la séance plénière de la Chambre des Conseillers pour monter les surenchères et dire non aujourd’hui, une fois le texte devant la Chambre des représentants. Le jeu est donc clair : ce n’est pas le texte qui les intéresse, mais bel et bien le PPS.

Les Décriés et discrédités en 2011 :

TétouanDiscrédités et décriés lors des manifestations des jeunes de 2011, ces milieux tentent aujourd’hui de reprendre la main en faisant usage de tous les subterfuges et formes de pression, d’abus et de manœuvres pour s’accaparer les capacités et les cadres des autres partis politiques, a-t-il dit, rappelant que ce sont ces pratiques que le PPS dénonce et refuse étant donné qu’elles portent un coup dur à la crédibilité de l’ensemble du processus démocratique en cours et limitent les marges de manœuvre et de libertés politiques du peuple.

Pour ce qui le concerne, le PPS ne cédera jamais devant les nouvelles pratiques hégémoniques, a-t-il martelé, appelant à une pratique saine de la politique et au respect des règles la bonne conduite et des choix et orientations de tous les partis politiques.

Le parti du progrès et du socialisme n’est pas la seule force politique visée par ce mouvement tentaculaire, a-t-il affirmé.

Le PPS n’est pas le seul parti visé par les nouvelles pratiques hégémoniques:

D’autres forces comme le parti pour la justice et le développement ou le Mouvement populaire ont convenu de renouveler leur alliance pour continuer sur la même voie en faisant face ensemble avec le PPS aux tentatives de les asservir aux vendeurs des illusions et à ceux qui n’hésitent pas à remettre en cause la régularité des élections de 2011 en parlant de soit disant instructions ou à avancer que le projet d’autonomie des provinces du sud proposé par le Maroc n’a pas été décidé en son temps.

L’expérience actuelle et la Koutla :

Pour le PPS, il n’est pas question pour le moment de changer de cap, étant donné que les mêmes causes l’ayant amené à engager en 2011 cette bataille persistent, a-t-il dit, rappelant que l’expérience que vit actuellement le parti avec ses alliés au gouvernement est une réussite qu’il convient de perpétuer en associant par exemple d’autres forces parmi les alliés de la Koutla démocratique comme l’USF ou l’Istiqlal.

En initiant la dernière rencontre de concertation entre le PPS et l’USFP et en invitant le parti de l’Istiqlal à une rencontre similaire, le parti d’Ali Yata ne cherche pas à jouer le médiateur, mais plutôt à rechercher le moyen de permettre à ces deux partis politiques de reprendre leur rôle naturel, soulignant que le PPS est un parti de gauche qui cherche à donner une nouvelle impulsion à la gauche marocaine, dont la division des rangs est préjudiciable à toute cette gauche.

Avec le PJD, le PPS avait conclu une alliance fondée sur un projet visant la défense de la démocratie, et la justice sociale et la lutte contre l’asservissement.

Elections : Les chances du PPS d’améliorer ses scores

Interrogé sur les chances du PPS au cours des prochaines élections législatives, Benabdallah a indiqué que le parti, qui a réussi au cours des dernières élections à améliorer ses scores en remportant presque un demi-million de voix, ce qui le classe parmi les grands partis politiques, table sur de meilleures résultats électoraux. Pour y parvenir, il cherche à présenter des candidats qui ont le plus de chance de l’emporter dans leurs circonscriptions respectives, a-t-il ajouté, rappelant que le PPS ne compte sur ses propres capacités intrinsèques et ses militants pour l’emporter.

La représentation féminine :

S’agissant de la représentation féminine, le SG du PPS a estimé qu’il est préférable de laisser aux partis politiques la liberté de choisir le nombre et les noms des femmes devant les représenter au parlement.

La Réforme des caisses de retraite :

Evoquant le dossier des régimes de retraite, il a fait savoir qu’un grand chemin a été fait dans le but de procéder à la réforme des caisses de retraite pour assurer aux générations futures des retraités leurs pensions.

Si rien n’est fait, des retraités seront privés prochainement de leurs pensions, a-t-il dit, rappelant que la défense des droits des déshérités et la lutte pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail font partie des gênes du PPS, qui œuvre actuellement dans le cadre du dialogue social pour le rapprochement des positions des uns et des autres.

La Cause de l’Intégrité territoriale :

Répondant à une question sur l’intégrité territoriale du royaume, le secrétaire général du PPS a souligné que le Maroc a repris en main le dossier, grâce à la proposition d’autonomie des provinces du sud, jugée crédible et sérieuse par la communauté internationale et grâce aussi à l’unanimité nationale autour de cette cause qui mobilise l’ensemble du peuple marocain et toutes ses forces.

Tout en estimant que ce problème va encore durer, du fait de l’entêtement du régime algérien, Benabdallah a rappelé la nécessité de renforcer davantage le front intérieur à travers l’approfondissement de la démocratie et de l’ouverture et la promotion de la justice sociale, des libertés publiques et surtout du modèle de développement des provinces du sud pour couper court à toute tentative interne de remettre en cause la justesse et la pertinence de la proposition marocaine d’autonomie et de ne plus laisser aux adversaires del’intégrité territoriale aucun prétexte de continuer sur leur voie. La mise en œuvre saine et démocratique des dispositions de la Constitution de 2011 est la voie tout indiquée pour réussir ce pari.

Cette rencontre a été animée par les journalistes Omar Cherkaoui, Abdelahaq Belachgar (Akhbar al Youm) et Sabah Bendaoud (RTM), dont le professionnalisme a permis à l’assistance très nombreuse de suivre avec attention les éclaircissements et explications du SG du PPS sur tous les dossiers d’actualité.

M’Barek Tafsi

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