Chambre des conseillers: presque 20% de l’effectif indésirables

Les projecteurs viennent d’être braqués, une autre fois, sur la deuxième Chambre du Parlement. Quinze conseillers ont, ainsi, quitté l’hémicycle par une décision de la justice pour corruption électorale.

Mais, ils n’ont plié bagage qu’après avoir souillé l’image de l’Institution, faussé la mise en place de ses instances dirigeantes et encaissé pas moins de huit mois de salaire. Des dégâts on ne peut plus importants. Les membres, dont l’élection a été invalidée se répartissent, en fonction des collèges électoraux qu’ils représentent, entre un (1) membre des représentants des régions, dix (10) membres des représentants des Conseils communaux et des Conseils des préfectures et provinces, deux (2) membres des représentants des Chambres professionnelles, un (1) membre des représentants des salariés et un (1) membre des représentants des organisations professionnelles des employeurs les plus représentatives.

En effet, avec cette décision de la justice, ayant invalidé l’élection de ces quinze conseillers, presque 20% de l’effectif, c’est toute l’institution, le système de son élection et son rôle dans le circuit législatif qui sont sous les feux de la critique. Bien plus, cette institution constitue l’un des piliers fondamentaux du système national d’intégrité (SNI). C’est dire qu’une fois ce pilier vacille, c’est le SNI qui sera altéré et, du coup, les répercussions de cet état de fait sur l’image du pays ne sont plus à démontrer. Il faut dire que cette institution a toujours été pointée du doigt depuis sa création. Et chaque fois, de volumineux dossiers relatifs à la fraude électorale atterrissent devant la justice et altèrent au passage l’image de ce pouvoir judiciaire qui est également pilier du SNI. Cela revient à dire que les dégâts provoqués par la fraude électorale au niveau de cette chambre des conseillers sont considérables. Voilà pourquoi des leaders politiques avaient appelé à sa suppression pure et simple. Mohamed Nabil Benabdallah, secrétaire général du parti du Progrès et du Socialisme (PPS), n’a pas mâché ses mots et n’y était pas allé par quatre chemins en constatant l’ampleur de la corruption électorale au niveau de cette institution. Il a tout simplement appelé à sa suppression pure et simple.

B. Amenzou

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