Chaud !

En ce début de juillet, les événements se bousculent, se succèdent et ne se ressemblent pas. L’attentat de Nice, en France, où des innocents ont subi une attaque au camion faisant des victimes parmi lesquelles quatre de nos compatriotes, entre dix huit nationalités attristées. D’autres agressions attentatoires à la vie humaine ont été menées depuis en Allemagne et en France.Le fanatisme religieux et la violence veulent briser la volonté des populations aussi bien là où l’acte terroriste s’effectue qu’ailleurs. Le « massacre aveugle d’une foule innocente » ne peut trouver une justification ni auprès des humains ni auprès du Créateur au nom duquel ce massacre pourrait être effectué. L’expression de la compassion avec toutes les victimes et leurs familles ainsi que la solidarité avec les peuples touchés par cette abomination est un devoir.

Le terrorisme mérite d’être traité sérieusement au niveau supranational afin de préserver la paix mondiale. Son traitement spécifique au niveau de chaque état doit prendre en considération aussi bien ses sources que ses manifestations. Au niveau des populations, la sécurité des biens et des personnes doit être liée au développement des libertés, de la tolérance et des valeurs fondamentales démocratiques. C’est par la protection des droits de la personne humaine dans leur ensemble que le terrorisme sera vaincu.

L’échec du coup d’état en Turquie donne l’occasion à des purges remarquées. Si la légitimité démocratique est au dessus de toute rébellion quelque soit son origine, si elle doit être respectée en tout moment et en tout lieu, Il faudrait « savoir comment défendre la démocratie sans pour autant la détruire ». Certes ce qui a été instauré par les urnes ne peut être défait que par les urnes. C’est là un aspect qui est devenu un principe à travers le monde. Cela suppose un élargissement des libertés individuelles et collectives, un renforcement des expressions politiques dans un véritable pluralisme respectueux de la réalité de la société et de ses aspirations légitimes. L’autoritarisme ne fait que nourrir les tensions au sein de la société et attise la frustration. N’est pas sultan qui veut, même si les pratiques politiques conduisent à un quasi monopole. L’absence des alternatives et des alternances nécessaires au renouvellement des élites et de la société dans son adaptation aux conditions nouvelles qui se créent conduit à la sclérose et à «la crise cardiaque» des pouvoirs hégémoniques.

Le retour du Royaume du Maroc au sein de l’Union Africaine constitue un événement historique. Après des années de rupture avec la structure panafricaine, l’heure de se rencontrer s’est réalisée au Rwanda dont le président Kagamé venait d’accomplir en juin dernier une visite officielle au Maroc. Dans ce cadre, le jeu diplomatique marocain va donner à son alter algérien du fil à retordre pour «un règlement juste de la question du Sahara». La question de l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc, soutenue par une grande majorité au sein de l’Union africaine,devra prévaloir selon «le processus en cours, sous la supervision du Conseil de sécurité, pour parvenir à une solution politique définitive de ce différend régional».

Ce retour préparé s’est matérialisé par la lettre de S.M. le Roi au 27ème sommet de l’Union africaine où le monarque explique le dépassement de la blessure profonde ressentie par l’ensemble du peuple marocain en 1984 et la volonté d’agir au sein de la structure panafricaine pour sa promotion et sa réforme car «le temps est venu d’écarter les manipulations, le financement des séparatismes, de cesser d’entretenir, en Afrique, des conflits d’un autre âge».

Le Maroc, pays fondateur de l’Organisation de l’Unité Africaine, a déployé son entière solidarité et les efforts nécessaires pour l’émancipation des peuples africains contre le colonialisme, qu’il s’agit de l’Algérie ou de l’Afrique du Sud, entre autres.  Il est et restera «un pays qui a toujours été et sera toujours animé par une foi inébranlable en une Afrique forte de ses richesses et potentialités économiques, fière de patrimoine culturel et cultuel et confiante en son avenir».

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