L’équipe nationale du Maroc continue de progresser au classement mondial de la FIFA. Le  nouveau classement mensuel de février lui a permis d’intégrer le top 50 grâce notamment à sa participation honorable à la récente Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2017) tenue au Gabon entre le 14 janvier et le 5 février. Ce classement Mondial est toujours dominé par l’Argentine qui occupe la première place suivie par le Brésil et l’Allemagne.

Les Lions de l’Atlas se trouvent désormais dans une courbe ascendante. Cela a été constaté notamment depuis l’arrivée du sélectionneur français, Hervé Renard, en mars de l’année dernière.  Renard a succédé Badou Zaki qui a, lui aussi, contribué à la progression de l’équipe du Maroc (il faut l’avouer) surtout après les deux premières victoires aux éliminatoires de la CAN 2017 respectivement contre la Libye (1-0) et le Sao Tomé (3-1) ainsi que la qualification, difficile soi-t-elle, à la phase des groupes  de la Coupe du Monde 2018 après  au détriment de la Guinée Equatoriale (victoire 2-0 en aller et défaite 1-0 au retour).

Renard qui a tout d’abord reconstitué une équipe ayant la rage de vaincre même sans convaincre, a su gérer les affaires des Lions jusqu’à aujourd’hui où ils ont fait un bon très important, un bon de 10 places en passant du 57^ème au 48^ème rand. Intégrer donc le top 50 du classement mondial est d’une très grande importance pour les Lions de l’Atlas qui ont souffert auparavant. Ils ont frôlé pendant longtemps la barre des 100, surtout en 2015, année blanche de l’équipe du Maroc  disqualifiée de la CAN qu’elle devait organiser sur son sol avant de demander son report pour cause de l’épidémie d’Ebola, chose que la CAF a catégoriquement refusé.

Aujourd’hui, les Lions de l’Atlas sont de retour. Ils sont en train de récupérer le temps perdu. La progression se poursuit, lentement mais sûrement, avec un Renard qui est en train de redresser la situation des Lions en passant de la 92^ème à la 48^ème place en moins d’une année.

Certes, au niveau africain on est un petit peu loin. Se maintenant dans le top 10 continental, les Lions occupent la 9ème place ex-aequo avec les Eléphants ivoiriens. L’Egypte (23^e FIFA) est nouveau leader africain. En jouant la finale de la CAN, elle a chipé la première place continentale au Sénégal quart de finaliste et 31^e mondial. Le Cameroun vainqueur de la CAN gabonaise après une absence de 15 ans depuis le dernier sacre en 2002 au Mali est également de retour pour prendre la 3^e place du podium avec un classement mondial de 33^e. La Tunisie vient en 4^e place (36e) suivie de la RD Congo (37e), du Burkina Faso (38e), du Nigeria (41e), du Ghana (45e), de la Côte d’Ivoire et du Maroc qui complètent le top 10 continental.

Le Lions de l’Atlas qui viennent de rebondir de la plus belle manière surtout après avoir éliminé la bête noire, la Côte d’Ivoire, au premier tour de la CAN gabonaise (victoire de 1-0), se sont offert même luxe de dépasser leurs voisins, les Fennecs algériens, désormais 50^èmes au niveau mondial et 11^èmes à l’échelon continental. Les Fennecs qui ont payé cher leur mauvais parcours à la CAN pour cause d’une élimination précoce dès le premier tour sont en chute libre depuis  le début des éliminatoires du Mondial 2018. Car il y a deux années, l’Algérie occupait pourtant la 18^e place mondiale, ce qui lui a permis de dominer les classements africain et arabe.

Le Maroc, lui, devra maintenir son ascension pour retrouver ses gloires d’antan. Surtout quand il avait atteint la 13^e place à l’échelon mondial et le leadership arabo africain lors du classement de Mai 1998. Ce classement FIFA était dominé par le Brésil qui allait pourtant s’incliner, deux moins plus tard, devant la France en finale (3-0) de la Coupe du Monde organisée sur ses terres en juin-juillet 98.

Ce fut l’âge d’or du football marocain qui garde toujours dans son âme cette finale dirigée d’une main de maître par feu Saïd Belqola, premier arbitre arabo-africain à officier une finale en  Coupe du Monde.

Ce fût également la belle époque des Lions de l’Atlas dirigés par le sélectionneur français, Henri Michel. Ils ont joué les quarts de finale de la CAN du Burkina Faso en mars 98 avant d’aller laisser leurs traces au Mondial de cette même année en quittant la compétition avec les honneurs et sur une belle victoire au détriment de l’Ecosse (3-0). Car nos Lions ont été victimes du fameux complot du Brésil qui a levé le pied face à la Norvège. Cette dernière avait besoin d’une petite victoire de (1-0) pour que les deux pays passent, ensemble et tranquillement, au sec ont tour au détriment des Lions qui ont été en train de malmener les Ecossais.

Il s’agit là d’un passé qui reste toujours dans les esprits du football marocain. Un passé qu’on doit actualiser aujourd’hui pour que notre foot retrouve la place qui lui échoit à l’échelon mondial…

Rachid Lebchir