La CNT du tourisme au pied du mur!

Les opérateurs du tourisme ne savent plus à quel Saint se vouer ! A la veille des assises nationales de leur confédération (CNT), l’union qui devait faire leur force est au creux de la vague.

Après avoir renoncé à sa propre candidature à la tête de cette institution fédératrice, il y a quelques mois, son patron sortant clame de rempiler pour un autre mandat. Cette irruption soudaine a suscité un sentiment aussi bien de confusion et de malaise dans les rangs du secteur. On aura beau dénicher les raisons de ce revirement, toujours est-il que la partie latente de l’iceberg demeure quasi-biaisée puisqu’elle est immergée dans la toile du désaveu.

En effet, selon ses récentes déclarations pour briguer l’investiture convoitée, notamment la fameuse expression «le goût d’inachevé !», il tente de monter au créneau sans se soucier de son passif sanctionné par sa position minoritaire par rapport à l’externalisation de la CNT de la CGEM. Cette résolution plutôt favorable à l’annexion au sein de l’instance patronale avait embarrassé le candidat récidiviste, au conseil d’administration et, de ce fait, hypothéqué toutes ses chances. Mais, coup de théâtre ! Il réapparaît, en dépit de son échec arboré haut et fort par ses réfractaires. On ne peut alors passer l’éponge sur un parcours mitigé dont le bilan laisse à désirer, à croire les contestataires à sa reconduction.

Ce changement d’avis à la fois subit et inopportun, semble-t-il, n’est pas probablement dicté par le seul bon vouloir de l’intéressé, mais, sans doute, par ses proches dont les profits à tirer de cet appui ne sont plus un secret pour personne.  À cet égard, on pourrait toujours comprendre l’attitude du président du CRT de Marrakech dont les affinités avec son favori ne datent pas d’aujourd’hui.

Cependant, l’activisme tant discret que sournois de l’ancien chef de la FNIH et du CRT d’Agadir, à ce propos, ne cesse de sentir le roussi. Et comme par enchantement, le guignol qui avait toujours servi ses seigneurs de la plus haute sphère, se transforme en détenteur des ficelles à la solde de son concurrent préféré.

Il y a certainement anguille sous roche dans cette affaire ! Après la défaite cuisante dans les méandres de la première station balnéaire du Royaume, le marionnettiste essaie de se faire une santé sous le jupon du candidat désavoué. Le paon a beau faire la roue, il finit par se découvrir le derrière, disait La Fontaine dans l’une de ses belles fables. Cette métaphore conviendrait au comportement d’un salarié qui a fait sombrer la destination d’Agadir dans la médiocrité pendant des années.

Son soutien au revenant n’est ni fortuit ni innocent. Rien n’est gratuit, tout a un sens, disait aussi Althusser, le penseur français dans ses œuvres philosophiques. Avec ses machinations à tout rompre, le tourisme s’en trouve continuellement controversé, malgré le volontarisme de certains professionnels aguerris et civiques!

Saoudi El Amalki

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