Communiqué du Bureau Politique

Le PPS appelle à donner un caractère institutionnel à la célébration du nouvel an Amazigh

Au début des travaux de la réunion du Bureau politique du Parti du progrès et du socialisme, tenue mercredi 3 janvier 2018, le Secrétaire général a présenté les félicitations du PPS à Sa Majesté le Roi Mohammed VI, au peuple marocain et à tous les militantes et militants du parti, à l’occasion de l’avènement du la nouvelle année 2018 exprimant les vœux les plus sincères du parti à davantage de stabilité, de progrès et de prospérité à notre pays et de démocratie et de justice sociale à notre peuple.

A l’occasion de l’approche de l’avènement du Nouvel an amazigh (2968), le Secrétaire général du parti a renouvelé également les félicitations partisanes les plus sincères, tout en rappelant les positions constantes et de principe du PPS en ce qui concerne la promotion de la langue et de la culture amazighes, comme composante originelle de l’identité marocaine variée et unifiée. Il a appelé à cet égard à faire de la célébration de cette date une tradition inscrite chez toutes institutions, organisations et acteurs nationaux à travers tout le pays.

Par la suite, le Bureau politique a abordé la question des protestations sociales dans la ville de Jerada et a exprimé sa solidarité avec les habitants dans leur mouvement revendicatif pacifique. Il a appelé le gouvernement et les différentes autorités et milieux publics concernés d’interagir positivement avecla situation et d’ouvrir un dialogue serein, de rester à l’écoute des revendications exprimées et d’œuvrer pour la satisfaction des questions urgentes. Ce qui devra permettre d’atténuer la tension sociale dans les plus brefs délais et contribuer à la création des conditions susceptibles de favoriser un essor économique local et régional, à travers l’adoption d’un plan et des programmes de développement similaires à ceux en cours dans d’autres provinces et villes, qui permettront la création d’opportunités d’emploi, de combler le déficit social et économique constaté dans la région et d’assurer un revenu convenable à l’ensemble des familles et des conditions de vie digne aux larges couches des citoyennes et citoyens.

En rapport avec la question des protestations et autres mouvements revendicatifs sociaux dans d’autres régions du pays, le Bureau politique renouvelle son appel pressant pour se pencher sérieusement et rapidement sur la refonte du modèle de développement en vigueur dans notre pays depuis des décennies, modèle qui a montré ses limites et dysfonctionnements, dont en premier lieu les déséquilibres spatiaux et sociaux criards, et l’aggravation des problèmes sociaux et de développement des masses de notre peuple dans les villes et leurs quartiers marginaux , dans les campagnes et les régions de montagnes et lointaines.

Le Bureau politique souligne de nouveau que le traitement de la question du modèle de développement doit se faire de manière réactive avec l’ouverture de nouvelles perspectives devant notre modèle démocratique à travers le dépassement des dysfonctionnements de notre pratique politique et de notre champ partisan et institutionnel. Ce qui devra immuniser les importants acquis réalisés, donner un souffle nouveau à l’édification démocratique et institutionnelle, contribuer à la réalisation de la justice sociale et assurer une vie digne aux larges couches des masses de notre peuple dans les différentes régions du pays.

Tout en saluant l’implication responsable des organisations des militantes et militants du Parti du progrès et du socialisme dans la ville de Jerada dans le mouvement social pacifique, le Bureau politique invite les différents acteurs locaux et régionaux concernés à unir leurs rangs et œuvrer pour encadrer les protestations et revendications des habitants dans le sens qui permette de réagir positivement aux initiatives prises de la part des milieux et établissements officiels, ce qui est à même d’assurer la satisfaction rapide des revendications urgentes exprimées.

A cette fin, le Bureau politique a décidé de créer une cellule centrale de suivi et de coordination dans le but de prendre les positions et initiatives que requiert l’évolution de ce dossier.

Dans le même ordre d’idées, le Bureau politique a souligné la nécessité de mettre en œuvre une approche de développement spéciale pour faire face aux aspects du déficit et dépasser la situation de la marginalisation et de l’injustice que subissent les zones frontalières dans les différentes régions du pays, pour leur permettre de disposer des moyens d’intégration dans le processus de développement national, de mettre fin aux disparités et déséquilibres, de rétablir la confiance chez les citoyennes et citoyens dans ces régions et de les mobiliser pour participer à la construction du Maroc démocratique et avancé où tout le monde jouit de la justice sociale, de la liberté et de la dignité.

Sur un autre plan, le Bureau politique a examiné la question du projet de loi-cadre relative au système de l’éducation, de l’enseignement, de la formation et de la recherche scientifique, que le gouvernement a introduit dans le circuit de la procédure juridique pour adoption, après avoir reçu l’avis du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique relatif à ce projet. A ce sujet, le Bureau politique souligne que la question de l’éducation et de l’enseignement représentait et représente pour le Parti du progrès et du socialisme la priorité des priorités dans le cadre de la défense du droit des masses de notre peuple à un enseignement public de qualité et utile.

Tout en saluant la volonté de se pencher sur ce chantier crucial par rapport au développement de notre pays et peuple, pour pouvoir dépasser le tourbillon de réforme de la réforme dans lequel ce secteur se débat depuis des décennies, et permettre de dégager la vision stratégique de la réforme à moyen et long terme, le Bureau politique appelle à la mise en œuvre d’une approche globale de ce sujet dans ses différentes dimensions. Il souligne en particulier que la recherche des solutions appropriées à la question du financement du système d’enseignement ne peut avoir lieu que dans le respect total des principes de base qui consistent en la nécessité du respect de la gratuité de l’enseignement en tant que Droit de base des masses déshéritées de notre peuple, de la mise en œuvre du principe de la solidarité nationale qui favorise la contribution de toutes les composantes du système pour permettre à tous les enfants du Maroc d’accéder à la bonne éducation et à l’enseignement utile.

Le Bureau politique a chargé le groupe de travail concerné par le dossier de l’éducation, l’enseignement et la formation de suivre le sujet et de prendre les initiatives  nécessaires compte tenu des développements de ce dossier.

Par ailleurs, et en rapport avec les données erronées véhiculées par certains milieux médiatiques au sujet du remplissage des postes gouvernementaux vacants, milieux qui prétendent que cette opération n’a pas eu lieu en raison des dissensions internes que connaissent les partis politiques concernés, alors que d’autres vont dans leurs  allégations jusqu’à affirmer que ces partis politiques manqueraient des compétences capables d’assumer la responsabilité, le Bureau politique souligne qu’en ce qui concerne le Parti du progrès et du socialisme, il continue d’accorder aux négociations relatives au sujet un traitement normal et naturel. Il rappelle que le parti a été de tout temps une école et un réservoir de cadres compétents et intègres capables d’assumer les responsabilités de gestion de la chose publique avec sérieux, efficacité et loyauté. Il exprime par la même sa réprobation des informations sans fondement véhiculées à ce sujet, des informations tendancieuses qui visent à la dévalorisation des partis politiques et du travail politique en général dans notre pays.

Par la suite, le Bureau politique s’est penché sur la poursuite des travaux préparatoires du 10ème congrès national du parti, prévu à la mi-mai de l’année en cours. Il a ainsi passé en revue les premières conclusions préliminaires de la réunion générale du Comité préparatoire national ainsi que les conclusions des réunions des commissions préparatoires sectorielles comme il a pris connaissance des programmes d’action convenus à ce propos et pris les décisions et mesures nécessaires à leur bonne mise en œuvre. C’est ainsi qu’il a été convenu de reprendre les rencontres de communication et de mobilisation au niveau des sections provinciales et de continuer l’exécution du programme des forums de débat public autour des différents questions et dossiers nationaux de base et ce en parallèle avec le débat institutionnel qu’entreprend la commission du document politique et du programme national qui sera soumis pour approbation par le 10èmecongrès national du parti.

(B.P du PPS)

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One Comment;

  1. Mokhtar Homman a dit:

    D’un côté le PPS applique au Gouvernement fidèlement, sous la houlette du PJD, la politique du FMI, une des raisons des évènements d’Al Hoceima et Jerada (entre autres). De l’autre côté, dans son siège, le PPS dénonce cette politique. Une schizophrénie à l’œuvre depuis son volte face idéologique et politique du 10 Décembre 2011 où le Comité Central a violé les résolutions du Congrès National précédent, ce qu’il n’avait pas le droit de faire. Corollaire ; un Parti sans poids, sans influence ni au Gouvernement (des ministres aisément éjectés) ni au sein de la Gauche (que le PPS a abandonnée) ni au sein du peuple et ses forces sociales et syndicales (l’UMT ayant même appelé à voter contre le PPS au dernières élections). Une totale perte de crédibilité d’un Parti dont la seule raison d’être est désormais de rester au Gouvernement à n’importe quel prix.

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