Construire une société saine!

Il ne fait pas de doute que notre pays avance, à pas immenses dans le sillage de l’expansion, tous azimuts. Les grands travaux que notre nation édifie avec dynamisme engagent, progressivement, un repositionnement des plus salutaires. Il va sans dire également que certaines lacunes comportementales font toujours défaut et retardent l’émancipation de la société marocaine qui, sans doute, manque de tradition civique et d’appartenance patriotique, susceptibles de fortifier le projet national de développement.

En effet, au moment où le texte institutionnel caracole, le contexte sociétal dégringole Voler la pudeur de la société, violer l’honneur de ses femmes et violenter sa vie conjugale, sont les maux qui rongent encore les relations humaines d’une nation émergente. Le phénomène prend des tournures inquiétantes, alors que notre pays est en pleine effervescence.

Faut-il alors endosser la responsabilité de ces contrastes aux institutions en place et aux sacrifices des organisations féminines et des droits humains ? Ce serait, alors, un drôle effet d’ingratitude envers cet effort qui se fait, nuit et jours, par nombre de constituantes du peuple. Qui faut-il, en fait, blâmer face à cette prolifération des agressions multiples des femmes, aussi bien dans le domicile conjugal que la rue, le champ, l’usine…? Certainement la mentalité masculine, dans sa globalité, qui continue encore à se croire au-dessus de ce qu’exige l’équilibre social.

Ce sentiment de supériorité qui habite, hélas, la majeure partie des hommes, ne cesse de tendre sa mainmise sur la vie quotidienne. Et, parmi cette majorité, évoluent aussi ceux qui, en principe, devraient faire respecter les valeurs de l’égalité et de la parité.

La culture du «masculin» habite toujours les esprits des hommes, malgré les avancées notoires des lois et des décrets. Faudrait-il rappeler que tant que cette culture rétrograde s’installe dans les raisonnements irréfléchis des hommes, on ne peut parler ni de développement ni de démocratie. La femme constitue la moitié de la société et il est, vraiment, absurde d’hypothéquer l’avenir du pays en sacrifiant toute sa moitié.

Il serait donc impératif de mener une lutte sans merci, contre les esprits et les mentalités pour qu’enfin, certains hommes tortionnaires cessent de brutaliser leurs femmes, au nom de la force «virile». Les courroux s’élèvent dans les airs, les manifs se perpétuent dans les lieux publics… Cependant, faut-il s’en contenter pour éprouver un certain «réconfort» intermittent ? C’est justement ce qui se passe ! Plus on monte au créneau, plus les écervelés tortionnaires malmènent, châtient, battent et abattent leurs victimes. Cela ne peut perdurer. D’autres alternatives interpellent. C’est l’affaire de tous, à commencer par les décideurs des affaires publiques…

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