COP21 : Benabdallah : l’eau constitue une question centrale au Maroc

Afilal : le Maroc s’est engagé dans une politique ambitieuse de maîtrise de l’eau

Les efforts du Maroc dans le développement des ressources en eau et l’adaptation aux effets du changement climatique ont été mis en exergue, mercredi à Paris, dans le cadre de la 21ème session de la Conférence des parties sur le climat (COP21).
Les participants à un side event organisé au pavillon du Maroc ont mis l’accent sur le plan national de l’eau, notamment la stratégie de développement des ressources basée sur la mobilisation des ressources conventionnelles et non conventionnelles (dessalement, réutilisation ) et la protection des bassins versants et des milieux naturels.
Ils ont aussi noté que le Maroc, confronté aux répercussions du réchauffement climatique, en particulier la diminution des précipitations, ainsi qu’à la forte augmentation de la demande en eau, a consenti, dès les années 60, des efforts de mobilisation des eaux de surface à travers la construction de barrages.
En plus des 140 grands barrages existants, d’une capacité de 17,6 milliards de m3, le Maroc prévoit la création de 40 nouveaux grands barrages, en plus d’un transfert des eaux des bassins excédentaires aux bassins déficitaires, selon des chiffres du département chargé de l’eau.
Les efforts du Maroc visent aussi à porter à 500 millions de m3/an le volume de dessalement d’eau de mer, contre 11 millions actuellement, et d’augmenter le volume de recyclage des eaux usées traitées à 325 millions m3/an (38 millions actuellement).
A cet égard, la ministre déléguée chargée de l’eau, Charafat Afilal, a souligné que le Maroc s’est engagé dans une politique ambitieuse de maîtrise de l’eau, de réhabilitation des réseaux de distribution et de rationalisation de la consommation.
Ces efforts visent à promouvoir l’adaptation au réchauffement climatique qui frappe de plein fouet le Maroc, a-t-elle affirmé, rappelant que depuis les années 60, l’augmentation des températures moyennes annuelles au Maroc a été de l’ordre de 0,16 C par décennie, accompagnée d’une diminution des pluies de printemps et d’une multiplication des inondations.
De son côté, le ministre de l’Habitat et de la Politique de la ville, Nabil Benabdallah, a relevé que l’eau constitue une question centrale au Maroc, mettant l’accent sur le cycle néfaste formé par l’aggravation du stress hydrique due au réchauffement climatique, l’exode rural qui en résulte et, à l’arrivée, la hausse de la demande en eau dans les centres urbains.
Il est indispensable de mieux gérer les ressources et de mettre en pratique les principes d’efficacité énergétique et du droit d’accès à l’eau, a-t-il ajouté, indiquant que le nouveau modèle de développement prôné par le Maroc en matière de promotion de la durabilité peut servir de modèle pour d’autres pays de la région.
Cette rencontre a connu également la participation de la ministre déléguée chargée de l’environnement, Hakima El Haité, qui a affirmé que la question de l’eau et de sa préservation figure, pour la première fois, au cœur des préoccupations de la COP21, ajoutant que les négociateurs s’activent pour aboutir à un accord global, ambitieux et contraignant permettant de lutter efficacement contre le réchauffement climatique.

(La Rédaction)

Top