Corruption : la responsabilité du gouvernement est totale

Il existe chez nous des  problèmes socio-économiques gravissimes, à lourd tribut humain, à coût économique exorbitant, et qui font preuve, malheureusement, d’une longévité impressionnante.

Le cas de la corruption n’est pas des moindres.

Tout le monde s’accorde à reconnaître que c’est là un fléau nuisible, qu’il gangrène la société, déprave les mœurs, leste nos classements internationaux et handicape notre attractivité. Tous savons, aussi, que point d’émergence avec une corruption aussi tenace, la grande, bien évidemment, mais ladite petite aussi, celle de tous les coins et tous les moments.

Toutes rappellent qu’en matière de corruption, comme en mariage, il faut être deux !

La stratégie nationale dont la mise en application vient d’être lancée est d’une grande importance. Beaucoup d’organismes impliqués, ne doit pas être, toutefois, une excuse pour répéter la formule habituelle : «la lutte contre la corruption est l’affaire de tous»!  La responsabilité du gouvernement est totale et indivisible.

Toujours est-il que l’action de la société civile est d’une grande utilité pour le suivi du déploiement des 239 projets prévus. Et la société civile est de plus en plus agissante. Une évolution à encourager.

Signer, en grandes pompes, des conventions est certes important. Un moment de communication utile, un motif supplémentaire d’optimisme et l’expression d’une prise de conscience grandissante. Mais c’est loin d’être …la solution. En la matière comme partout ailleurs, le cadre juridique clair, l’évaluation permanente et la reddition des comptes, principes constitutionnels consacrés, revêtent toute leur importance.

Bien plus, dans ce genre de pandémies sociales, on ne peut, encore et toujours, faire l’économie de l’école. Sa généralisation, sa réhabilitation, la mobilisation et la valorisation des enseignants, sont autant de chances pour mettre sur les rails le changement de longue haleine souhaité.

Autre phénomène hautement attristant, les accidents de la circulation n’épargnent personne. D’année en année, cette guerre civile ouverte prend de l’ampleur, et avec, son lot de malheurs, son coût excessif, en termes de vies humaines, d’handicap et de moins-value économique.

En attendant là aussi que l’éducation fasse son effet, le package gagnant est hyper connu : une communication à large spectre, une infrastructure routière améliorée et une répression appropriée sans pitié.

A condition, bien sûr, comme pour la corruption, que l’administration et la justice, soient elles-mêmes, irréprochables.

Autrement, on continuera à tourner en rond.

Ahmed AZIRAR

(05/05/2016)

Top