«Le Maroc est en mesure d’accueillir la Coupe du monde de football», a affirmé, dimanche à Marrakech, le Président de la Fédération Internationale de Football Association (FIFA), Gianni Infantino.

S’exprimant lors d’une conférence de presse, le patron de la plus haute instance du football mondial a souligné que «le Maroc est en mesure d’accueillir la Coupe du Monde de football, eu égard à ses infrastructures et sa capacité organisationnelle».

La FIFA a enregistré avec satisfaction le progrès réel dans les chantiers en cours de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), indique un communiqué de l’instance marocaine de football ; ajoutant que M. Infantino a salué les actions de la Fédération tant au niveau de renouvellement et du développement des infrastructures, qu’au niveau de la formation et de la gouvernance. Il a également assuré que la FIFA sera à la disposition de la FRMF dans tous ses futurs projets, poursuit la même source. M. Infantino a visité dimanche le lieu de résidence de l’équipe nationale dans la ville ocre, ainsi que le Grand Stade de Marrakech.

Ce n’est donc qu’une récompense pour le Maroc et son football qui était le premier à jouer l’avant-garde à l’échelon africain. Le Maroc qui a été, rappelle-t-on, le premier pays non seulement d’Afrique mais aussi et surtout d’autres continents comme l’Asie, l’Australie… à déposer sa candidature pour l’organisation du Mondial 1994 aux Etats-Unis. Il a continué à y croire en présentant sa candidature à 3 autres reprises pour les Mondiaux 1998 en France, 2006 en Allemagne et 2010 en Afrique du sud.

S’il n’avait eu de chance pour obtenir la confiance des décideurs de la FIFA de l’époque autour du président Sepp Blatter qui venait d’être viré pour un scandale de corruption, le plus grand dans l’histoire de la première instance dirigeante du football mondial, le Maroc peut s’estimer fier d’être le premier pays à briser la rotation de l’organisation de la Coupe du Monde qui était une affaire entre l’Amérique du sud et l’Europe depuis son lancement en 1930.

Le premier pays ayant bénéficié de cette affaire n’est autre que les Etats-Unis en 1994 pour l’Amérique du Nord avant que la compétition mondiale n’atterrisse en Asie en 2002 avec une co-organisation entre la Corée du Sud et le Japon. Entre-temps, la compétition revenait en Europe avec la France en 1998 pour poursuivre son chemin en 2006 en Allemagne.

Venait, le tour de l’Afrique avec l’organisation du Mondial 2010 pour la première fois de son histoire. Le Brésil a pris le relais en 2014 et la Russie succédera en 2018, avant que cette prestigieuse coupe ne revienne en Asie en 2022 chez le Qatar, où le monde arabe sera honoré pour la première fois. Tout cela grâce au Maroc qui, s’il était un sérieux concurrent des Etats-Unis en 1994 et les Français en 1998, il a surtout été lésé en 2010 où l’honneur de l’organisation du premier trophée de la planète foot lui a échappé en faveur de l’Afrique du sud, une affaire que le monde connait puisqu’elle constitue l’un des grands scandales de la corruption au sein de la FIFA.

Aujourd’hui, le Maroc est récompensé par le nouveau patron de la FIFA qui estime que notre pays a les moyens d’accueillir la Coupe du monde de football. Le Maroc l’a d’ailleurs confirmé plusieurs fois dans la Coupe du Monde des clubs à deux reprises ; en 2014 même avec une participation mitigée du MAT éliminé dès le premier tour et en 2013 avec le Raja de Casablanca, finaliste face au Bayern Munich qui a difficilement remporté le trophée par (2-0) après avoir joué seulement 2 matches alors que le club des Verts en a joué 4 dont les duels remportés respectivement contre Auckland City (2-1), Monterrey du Mexique (2-1) en quart de finale et Atletico Mineiro du Brésil (3-1) au carré d’AS. Ces deux grands rendez-vous ont connu une grande réussite, surtout populaire avec le Raja finaliste du pays organisateur…

C’est ainsi que le grand pays de l’Atlas qui était également le premier à l’échelon du Continent africain qualifié suite aux éliminatoires en Coupe du monde du Mexique en 1970 avant de ne prendre l’exclusivité d’être également le premier à passer au second tour dans l’histoire de l’Afrique. Si le Maroc n’a pas pu réussir sa 3^e participation au Mondial des USA en 1994, il allait quitter le Mondial suivant en France 1998 avec les honneurs en étant obligé de jouer le simple premier tour pour cause du complot historique entre le Brésil et la Norvège qui se sont arrangés pour la qualification alors que les Lions de l’Atlas ont fait leurs adieux sur une belle victoire de (3-0) au détriment de l’Ecosse.

Ce sont là, en gros, les grands moments et les beaux souvenirs en Coupe du Monde pour le Maroc qui a toujours le vent en poupe. Avec ce beau témoignage du président de la FIFA, Gianni Infantino,  le Maroc peut dès maintenant travailler sur sa prochaine candidature pour accueillir le Mondial 2016. Pourquoi pas, et qui dit mieux… ?

Rachid Lebchir