Les compétitions africaines de football des clubs se poursuivront ce week-end avec les matches des seizièmes de finale «aller». Le Maroc est toujours représenté par quatre clubs, le Wydad de Casablanca et l’Olympique de Khouribga en Ligue des Champions, le Kawkab de Marrakech en Coupe de la CAF en compagnie du FUS de Rabat qui était exempt lors du tour préliminaire et qui a fait son entrée en lice, vendredi, en affrontant le club de l’UMS Loum du Cameroun. Le KACM, lui, affronte le club de Liberia Barrack Young Controller II FC, ce samedi à 18 h00.
En Ligue des Champions, les seizièmes de finale marquent l’entrée en lice des grosses cylindrées avec les Congolais du TP Mazembe, tenants du titre et les Algériens de l’ES Sétif, champions en 2014, ou encore les deux clubs soudanais, demi-finalistes en 2015, El Hilal et El Merrikh. Cela sans oublier les gros morceaux qui nous ont habitué à jouer les premiers rôles de la Champion’s league à l’instar des Egyptiens d’Al Ahly et du Zamalek ainsi que les Tunisiens de l’Etoile du Sahel. Ce dernier, détenteur de la Coupe de la CAF, essayera de récidiver cette saison mais en Ligue des Champions. Son premier adversaire n’est autre que l’Olympique Khouribga qu’il affrontera en match aller au Grand stade d’Agadir. Ce premier duel maghrébin promet beaucoup pour les deux clubs qui ont des fortunes diverses. L’ES Sahel, détentrice de la CAF 2015 et leader du championnat de Tunisie contre une OCK qui a tout simplement brillé par ses résultats contradictoires. Vice-championne de la Botola et vainqueur de la Coupe du Trône, l’équipe khourobguie patauge aujourd’hui dans le bas du classement du championnat national et risque de faire ses adieux à la Division 1. L’OCK qui est pénalisé par le fait de se produire loin de son public, puisque son stade est toujours en travaux d’aménagement, est donc averti même si l’ESS évoluera avec une formation amoindrie. Selon la presse tunisienne, l’ESS sera privée de trois éléments nécessaires, le percutant latéral doit Hamdi Nagguez, le milieu offensif expérimenté Iheb Msakni pour blessures, et un autre défenseur pour suspension, Aleya Brigui. Mais l’équipe khouribguie de l’entraineur tunisien partant, Ahmed Ajlani, à la veille de ce rendez-vous africain crucial, souhaite que l’absence des trois joueurs clés de l’ESS perturbe les calculs de l’autre coach chevronné, Faouzi Benzerti, qui dispose d’un effectif étoffé et au moral au beau fixe, à la faveur d’excellentes performances aux niveaux local et continental. En plus, le Cheikh Benzerti connait bien le football marocain en réalisant avec le Raja de Casablanca l’exploit historique de finaliste du Mondial des clubs remporté par le Bayern Munich (2-0) en 2013 à Marrakech avant de poursuivre à la Botola où il a raté, in extrémis le titre remporté par le MAT.
Aujourd’hui, Benzerti semble toujours en force après avoir pris le meilleur sur le Raja en Coupe de la CAF lors du dernier Cap avant la phase des groupes pour aller s’imposer en fin de compte et revoir de l’autre côté de la compétition continentale. Son groupe partira avec la faveur des pronostics face à une équipe de l’OCK, qui traverse une grave crise de résultats depuis le début de la saison de la Botola malgré son sacre en Coupe du Trône au détriment du tenant du trophée, le FUS, en novembre dernier.
En attendant le match de l’OCK face à l’ESS, ce dimanche, le WAC doit affronter, samedi à 19h45 au complexe Mohammed V, le club Cnaps Sports de Madagascar. Le champion du Maroc devra tirer les conclusions de l’étape précédente où il n’a arraché la qualification que difficilement au détriment d’une modeste équipe du Niger (victoire sans convaincre à Casablanca 2-0 et défaite sévère à Niamey 2-1). Le WAC qui n’a pu marquer le but du salut que dans le temps mort et sur penalty, a tout simplement frôlé la catastrophe et le verdict des tirs au but dans la jungle africaine, le milieu où règne la loi du plus herculéen.
Le WAC devra, encore une fois s’estimer heureux, d’avoir retrouvé sur chemin une seconde équipe modeste de Madagascar. Sur papier comme sur terrain, les Reds semblent largement favoris à moins que leur machine ne tourne pas bien, encore une fois.
Si la logique est respectée, on peut dès maintenant parler d’un duel des grands lors des huitièmes de finale entre le WAC et le vainqueur du titre, le TP Mazembe exempt du tour préliminaire et qui a fait son entrée en lice, dimanche en Ethiopie, contre le club de St. George.
WAC-TP Mazembe au prochain tour pourrait donc constituer un véritable choc entre les deux formations qui ont un vieux compte à régler entre eux…. Espérons-le bien.
Rachid Lebchir