Croissance: les moteurs du PIB bien huilés

L’économie marocaine reste fortement dépendante du niveau pluviométrique. Elle l’a encore démontré au 4ème trimestre de 2017. En effet, le rebondissement de l’activité agricole a boosté la croissance, qui a atteint 4,1% au lieu de 1% durant la même période de 2016.

D’après les comptes nationaux du HCP, la valeur ajoutée du secteur primaire en volume, corrigée des variations saisonnières, a grimpé de 10,9% durant la même période en 2017. Les activités non agricoles ont également contribué à la croissance, bien que leur évolution soit restée inférieure à celle du secteur agricole.

Leur valeur ajoutée affiche une hausse de 3,2% au lieu de 2,6% enregistré au cours du dernier trimestre de 2016. C’est particulièrement l’industrie d’extraction qui a tiré vers le haut la croissance non agricole. En effet, sa valeur ajoutée a progressé de 16,8% au lieu de 3,7%. La contribution du BTP reste timide avec une valeur ajoutée en hausse de 1,3%. Quant au secteur tertiaire, sa valeur ajoutée a également augmenté de 3,1% au lieu de 2,8. Toutes les composantes du secteur ont dégagé des croissances positives. Dans ces conditions, le PIB s’est accru de 4,1% durant le 4e trimestre au lieu de 1% une année auparavant.

Cependant, la contribution de la demande intérieure a considérablement diminué puisqu’elle se situe à1, 6% au 4e trimestre 2017 au lieu de 6,1% la même période de l’année 2016. Ainsi, sa contribution au PIB n’a pas dépassé 1,8% au 4e trimestre au lieu de 6,5 points. Dans le détail, les dépenses de consommation finale des ménages ont connu une hausse de 3,4% au lieu de 3,7%, contribuant pour 1,9 point à la croissance au lieu de 2,1 points. De son côté, l’Administration semble également avoir serré la ceinture. Sa consommation finale a connu un ralentissement de son rythme d’augmentation à 0,8% au lieu de 2,3% au quatrième trimestre de l’année précédente, avec une contribution à la croissance de 0,1 point au lieu de 0,4 point. Au total, la consommation finale nationale a évolué de 3,8% au lieu de 3,1% enregistrée une année auparavant, tandis que l’épargne nationale s’est située à 33,2% du PIB au lieu de 30,8%.

Par contre, l’investissement brut (formation brute de capital fixe et variation de stocks) a enregistré une baisse de 2,3% au quatrième trimestre 2017 au lieu d’une hausse de13,8% une année auparavant, avec une contribution négative à la croissance de 0,3 point au lieu d’une contribution positive de 4 points, durant le même trimestre de l’année précédente.

Concernant le poids des échanges commerciaux sur le PIB, la bonne nouvelle est que l’évolution des exportations a été plus importante que celle des importations. En effet, les exportations de biens et services ont affiché une hausse de 11,9% durant le quatrième, alors que les importations ont connu un net ralentissement à 4,2%. Par conséquent, ces échanges ont dégagé une contribution positive à la croissance, se situant à 2,3 points au lieu d’une contribution négative de 5,5 points la même période de l’année passée. Le 4e trimestre s’est aussi caractérisé par un recul du besoin de financement de l’économie nationale, en passant de 5,7% du PIB à 1,5%.

Hajar  Benezha

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