De la passion de la musique

à l’institut français de Kenitra.

 

Tout d’abord, pouvez-vous vous présenter brièvement ?

Ayoub El Machatt, 20 ans, étudiant en 3e année à l’Ecole nationale de commerce et de gestion de Kénitra. Grand passionné de musique et de marketing, et compositeur à mes heures perdues.

Que pouvez-vous dire à propos de votre expérience dans le domaine de la musique ?

Je ne peux pas encore parler d’expérience au vrai sens du terme. Je me considère encore néophyte dans ce domaine. Néanmoins, je peux dire que j’ai découvert mon penchant pour la musique lors des cours de flûte au primaire, ensuite mon père (Que Dieu ait son âme) m’a inscrit au conservatoire de Kénitra. J’y ai passé dix ans entre cours de solfège, de violon et de caisse-claire. En même temps, je m’auto-formais seul chez moi en écoutant et en déchiffrant mes morceaux préférés. L’évolution des styles de musique me passionnait beaucoup, et quand j’ai commencé à m’intéresser aux musiques du monde, j’ai pu découvrir un univers riche en perspectives d’écoute.

Aujourd’hui, j’essaye d’engranger un maximum de bagage musical en écoutant de tout et en étudiant les différents aspects théoriques (harmonie, contrepoint, musique modale et tonale…) dans le but de développer mon sens de l’improvisation et de la composition.

Quel genre de musique jouez-vous et sur  quels instruments?

La majorité des playlists que j’écoute est composée de Blues, de Rock’n’Roll, de Jazz et de musique expérimentale, et j’ai toujours été amoureux de Ghiwane, de Gnawa et de musique spirituelle arabe et africaine. Je joue ce qui m’inspire, et ce qui m’inspire est sans doute une fusion de tous ces styles que j’ai cité !

Pour les instruments, je joue sur basse, batterie, piano, claviers, violon, luth, guembri, saxophone, banjo, outar, guitare, flûte, cajon, djembé, tamtam, mélodica et différentes petites percussions…

Pourquoi le One-man-band?

Dans la vie de tous les jours, j’ai tendance à vouloir tout essayer et toucher à tout. Je préfère la polyvalence à la spécialité, et ceci est valable aussi pour la musique. Je joue sur plusieurs instruments, et tout ce qui est traitement du son me passionne, c’est pourquoi je me suis lancé dans le «One-man-band». Mon objectif derrière tout ça est tout d’abord de prendre du plaisir, me cultiver et pourquoi pas préparer une carrière en production artistique.

Sachant que l’art cultive les goûts. A votre avis qu’est-ce que la musique peut apporter à la promotion de la jeunesse au Maroc ?

La musique est l’une des formes d’expression artistique les plus présentes chez les jeunes. Cet art leur permet de s’épanouir, de développer leur culture ainsi que leurs goûts et de se retrouver dans un contexte social en constante évolution. A mon avis, la musique est définitivement un levier pour la promotion de la jeunesse, qu’elle soit pratiquée (instruments, chant, production…) ou simplement écoutée, et c’est dans cet optique que nos jeunes artistes doivent être encadrés et encouragés. C’est bien de voir que plusieurs institutions et organismes culturels proposent des sessions de formations ou des aides matérielles, mais malheureusement seule une toute petite partie de groupes de jeunes est au courant et peut en bénéficier, et ceci est sans doute du à des lacunes en matière de communication.

Un mot à vos fans ?

Je remercie Al Bayane pour cette entrevue et pour l’occasion de présenter à ses lecteurs ce que  j’aime faire. Je remercie ma famille pour son soutien, ainsi que mes amis, et plus particulièrement Soufiane Bendourou, Nahla Bendefa, Anas Aoutnil, Ines Benameur, Aabla Senhaji, Hajar Ryahi, Montacir Laaouina et Safaâ El Ibaoui. Sans oublier bien sûr tous mes fans qui me suivent et qui m’encouragent après chaque live et chaque nouvelle vidéo.

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Compagnie Terminus des Arts

Le spectacle de retour à l’espace public

Crée en 2010 à Casablanca par des lauréats de l’Institut supérieur d’art dramatique et d’animation culturelle, la compagnie Terminus des Arts est de retour avec une nouvelle tournée artistique baptisée: What a Wonderful World!  Une adaptation de la pièce  de l’Ours de Tchékov publiée en 1888. En effet, cette  comédie pleine de surprises et ponctuée d’échanges explosifs entre deux êtres que tout sépare, va naître un amour imprévisible. La pièce  sera représentée en darija marocain et en français par les deux comédiens marocains Yassine Sekkal et Mouhcine Malzi, ainsi qu’une comédienne française (Line Guellati). La mise en scène est d’Imad Fijjaj. Dès sa création, l’événement, lit-on dans le communiqué des organisateurs,  œuvre pour la promotion du «théâtre et ses diverses formes artistiques en tant qu’art vivant pouvant s’émanciper dans n’importe quel espace (salle, rue, espace publique, cours, parcs, etc..). L’organisation du théâtre aujourd’hui, les conditions de sa création, les logiques de sa diffusion, sa pertinence dans le corps social doivent, ajoute la même source, amènent les praticiens et les institutions à une refonte de certains mécanismes». Pour ce faire, la compagnie présentera la pièce le 31 janvier à Dar Batha à Fès et le 2 février au B-Rock de Casablanca.  Cette rencontre artistique sera l’occasion pour échanger et rencontrer les artistes et acteurs culturels  locaux autour du théâtre et de l’art en général. La mise en valeur de l’espace public et le partage artistique entre les metteurs en scène et les citoyens créeront une atmosphère artistique unique en la matière au Maroc.

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