… de vicieux à vertueux

Le but électoral ayant été réalisé maintes fois dans notre beau pays ; on peut se demander sur ce qui manque à notre processus démocratique pour qu’il réalise sa plénitude dans sa version représentative.

Après maintes corrections et amendements, le code électoral national, malgré son caractère instable et changeant avant chaque échéance, permet la tenue d’élections acceptées par les acteurs du champ politique national.

En elle-même, l’instabilité des règles du jeu électoral accomplit l’ajustement du processus électoral au rapport de forces créé entre deux échéances électorales.

En répondant totalement ou d’une manière satisfaisante à cet ajustement, la représentativité se dilue dans la recherche d’impétrants à la Chambre probants. Elle devient secondaire, l’important c’est d’être élu. Le programme d’action et le projet social pouvant être acquis en cours de législature. Pour user d’un langage usité dans l’université, il s’agit de « modules qui peuvent être l’objet de crédits, et sans note éliminatoire. ». S’est ajouté à cela l’usage massif de l’argent à toutes les étapes de l’échéance électorale ; carburant de la campagne électorale et moyen de conviction déréglé.

La représentation n’étant qu’un moyen d’intermédiation pour l’amélioration des affaires publiques et essentiellement de la vie au quotidien de la population, le mandataire n’en fait pas une priorité. Sa délégation à ce sujet est sélective et se trouve soumise à des tropismes particuliers. En l’isolant de tous les autres aspects du processus démocratique, le but électoral devient en quelque sorte diminué.

Il érode la confiance populaire et fait douter de la consolidation du processus démocratique. Son impact devient corrosif et les organisations politiques en souffrent ; leurs accréditations pour avoir une représentation électorale honorable deviennent, parfois, des boulets pour leur crédibilité.

Si les règles du « jeu » sont ainsi faites, comme il est venu dans l’interview du chef du gouvernement qui, semble-t-il, « travaille plus qu’il ne parle ». Et que d’autre part, disposant d’une majorité plus que lénifiante, il œuvrai utilement à consolider l’action démocratique en mettant à plat, dés maintenant, l’ensemble des contraintes régissant l’action politique dans le royaume, relever ses paradoxes et la libérer de ses embrouillaminis afin de lui permettre de sortir du cercle vicieux du but électoral vers le cercle vertueux du développement humain par la participation et la structuration de l’espace politique national sur les bases identifiées dans la constitution.

Son action permettrait une inflexion du cours méandriforme du processus démocratique en le consolidant. Les institutions élues, aussi bien territoriales que nationales, seraient plus efficientes dans le débat que dans la prise de mesures en adéquation avec les attentes de la population et ses espérances. Les organisations politiques trouveraient dans la mobilisation de leurs adhérents beaucoup plus un enthousiasme patent que la maladie sénile de crier à la refondation d’un parti qu’ils n’ont jamais connu.

Le timing est propice à cette bonne action qui s’inscrit dans le programme gouvernemental. La réalisation du développement économique et social se trouvera facilitée par l’établissement des règles du jeu démocratique conformément aux principes édictés dans notre constitution. Les politiques publiques contribueront beaucoup plus efficacement par cela à la consolidation du front intérieur pour faire face à l’adversité et préserver l’intégrité territoriale et la souveraineté du Royaume.  L’espace politique sera revigoré, l’interactivité de l’opinion publique sera plus grande et reconnaitra à sa juste valeur le travail entrepris : Faire entrer l’action politique nationale dans un cercle vertueux.     

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