Déclencher le débat public national

A peine quelques mois de l’échéancier électoral, le débat public dans le pays semble marquer le pas au sein de l’élite politique nationale. Après les échanges assez houleux qui ont marqué la phase de la mise en œuvre des lois inhérentes à la fonctionnalité de cet événement de haute acuité, les formations partisanes donnent l’impression de sombrer dans une léthargie mortifère.

Exception faite pour une minorité infime qui émerge du lot, en tenant de manière régulière leurs réunions hebdomadaires soldées par des communiqués au terme desquels elle se manifeste crânement par des positions claires sur tel ou tel fait d’actualité.

En fait, la classe politique, dans sa globalité est plutôt préoccupée à «dénicher» le candidat opportun à la circonscription, sans trop s’inquiéter de l’offre politique à produire pour le mandat à venir. Cet oiseau rare convoité non sans hystérie, à travers des actes de transhumance, de plus en plus enflammés, devient au fil du temps, la cible de prédilection, au point de transformer cette épreuve vitale de la Nation en transactions fiévreuses.

Or, il s’avère plus judicieux, sans minimiser, pour autant, l’importance de s’atteler au choix des candidats, d’ouvrir un large éventail de délibérations sur les projets d’actions, de visions et d’alternatives à suggérer au pays. Il faut bien dire que le comportement personnalisé dont font preuve aujourd’hui, les partis politiques en majeure partie, sans mener un réel dialogue sur les réalités actuelles de la société marocaine, les remèdes palliatifs et les perspectives d’avenir, ne fait que mettre en difficulté encore davantage la perception négative que les citoyens ne cessent d’avoir vis-à-vis de la pratique partisane dans notre pays.

D’autant plus que, d’une façon générale, les élections ont toujours constitué une opportunité de vivifier la confiance, la réconciliation et l’adhésion de toutes les composantes de la nation pour la construction d’une vie politique saine, forte et performante dans la durabilité.

D’autre part, il serait  loisible également de saisir l’occasion de réitérer l’épuration du climat politique national, en revendiquant la mise en liberté de tous les détenus, en particulier ceux des soulèvements du Rif, de Jerada, de Zagora ainsi que ceux du champ médiatique marocain.

De même, l’interaction nationale à la veille des élections devait porter sur les grands défis à relever en ce temps de préparation accrue du redressement de l’après-pandémie, en matière de parachèvement du processus de recouvrement définitif des provinces récupérées, de consolidation de la justice sociale et territoriale, de fortification du progrès économique, d’élargissement et de renforcement de la vie démocratique et de marges de liberté individuelle et collective…

Il est donc question de mette en branle un large débat autour de tous ces points de haute nécessité impérieuse afin de sursoir les conditions susceptibles de relever la cadence d’essor du pays en position de transition fort prometteuse, à l’aune de la mise en avant des dispositions du nouveau modèle de développement dont la mise en marche serait imminente.

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