Décrisper les tensions!

Le malaise des populations monte d’un cran. La flambée des denrées les plus élémentaires ne fait qu’attiser ce sentiment de désarroi face à ces hausses exorbitantes. Il est donc question du quotidien qui accuse des coups de plus en plus irritants.

La situation est à la limite de l’irréparable et on risque de tomber dans des effets de frondes encore plus ravageuses. Il est bien clair que le phénomène du boycott qui prend, en fait, des dimensions alarmantes, n’est ni tenable ni prévisible, du moment qu’il s’empare fortement du support des réseaux sociaux dont les tenants et aboutissants ne sont pas souvent identifiables.

Cependant, l’émoi des citoyens est bien remonté, à mesure que leur pouvoir d’achat est affreusement affaibli. La petite et moyenne bourse, accablée et abattue, en a ras-le-bol et le fait savoir par tous les moyens possibles. La frustration est telle que cette masse refuse de tolérer encore davantage la montée vertigineuse des richesses illicites de la minorité dont certaines marques de produit font l’objet de contestation acharnée. Devant cet état de haute tension populaire, qui se répand comme une traînée de poudre, le gouvernement s’en trouve vivement interpelé et a l’air de tergiverser voire de verser dans l’échauffourée. En témoignent les sorties médiatiques malencontreuses dont font preuve quelques-uns de ses membres qui, au lieu de décrisper les boursouflures, mettent de l’huile dans le feu.

Certes, cet affolement incite à nourrir encore de plus belle les malveillances de ceux qui trouvent du plaisir à se distraire dans les eaux troubles et à embraser un climat déjà en ébullition. L’heure est donc au retour à la raison ! L’intérêt du pays est bien ailleurs que dans la confusion. Quoiqu’on puisse dire de la nature et de l’origine de toutes ces turbulences qui secouent la stabilité, une chose est sûre et ne souffre d’aucun doute : la majeure partie du peuple souffre le supplice de la cherté de la vie et s’en prend à leur auteur.

Elle connaît ceux qui s’enrichissent à leurs dépens et s’attaque résolument à leurs produits. De ce fait, il n’y a qu’une seule issue pour apaiser ces agitations massives, notamment écrisper les tensions, à travers des mesures allant dans le sens du ménagement du pouvoir d’achat des couches démunies, du suivi et du contrôle des produits de consommation, de l’activation du rôle du conseil de la compétition, de la lutte contre le monopole qu’exercent les barons de l’économie de rente sans frontières…

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