Dépollution et environnement

La charte nationale de l’environnement qui rallie la dynamique universelle sur l’acte écologique constitue obligation pour toute la société marocaine. La promulgation de la loi de préservation de l’environnement en est pareillement une illustration claire et forte de ce volontarisme affiché dans les sphères décisionnelles des institutions suprêmes de l’Etat.

Un autre projet de loi relatif à la protection de l’espèce séculaire mythique qu’est l’argane, représente aussi une volonté réelle d’entourer ce spécimen fabuleux de toutes les conditions requises de subsistance et de régénération.

Paradoxalement à toutes ces mesures de haut degré de maturité et de civisme, les atteintes à l’essence même de la flore nationale ne cessent malheureusement d’hypothéquer cet effort magistral et crucifier cette biodiversité écologique de haute facture. Emportés par ces errements aveugles, des promoteurs immobiliers, dans un souci d’urbaniser à outrance, abattent sans relâche, des milliers d’arganiers pour ériger des séries de bâtiments, suscitant un tollé dans les milieux naturels, notamment les adeptes de cet arbre emblématique qu’est l’arganier, classé, au côté du palmier-dattier comme une réserve de biosphère par la communauté planétaire.

Des dizaines d’hectares d’arganiers sont impitoyablement arrachés pour monter la nouvelle fabrique des ciments du Maroc, à proximité de la commune rurale d’Imi M’korne, relevant de la province de Chtouka Ait Baha, sans qu’on ne s’y interpose. Nonobstant, il va sans dire non plus que l’anéantissement de l’arganier est un phénomène qui prend de plus en plus de l’ampleur, malgré les avancées notoires qu’enregistre notre pays en terme de sauvegarde de cet arbre multifonctionnel, avec l’intervention louable des partenaires étrangers, en particulier l’organisme américain l’USAID et la fondation germanique la GTZ qui ont mis en place des mécanismes et des dispositifs performants, en compagnie des ONG locales, fédérées et agissantes.

On se souviendrait comment ces associations, accompagnées d’une mobilisation médiatique revigorée, se sont parvenues à dissuader les responsables de l’ONE, lorsqu’ils avaient mis sur orbite la réserve de Cap Guir, relevant de la commune rurale de Tamri, où nichent des espèces rares telles l’ibis chauve et le flamant rose,  pour y installer une station thermique qui aurait pu occasionner des dégâts écologiques alarmantes.

Cette synergie civique de tout acabit devrait, en fait, se relancer et motiver toutes les bonnes volontés en vue de mettre fin à tous ces agissements incontrôlés et irréfléchis de ces saccageurs qui enfreignent toutes les prouesses environnementales nationales légiférant les conduites humaines à cet égard.

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