La destination Agadir respire mieux!

A en croire les récentes statistiques du Conseil Régional du Tourisme (CRT) d’Agadir-Souss Massa, on serait plutôt tenté de verser dans l’exultation. Le bout du tunnel pointe, de plus en plus, à l’horizon et conjure de chasser le signe indien, pour de bon.

En fait, les chiffres avancés, en termes d’arrivées et de nuitées, constamment en tendance haussière, durant la période estivale et quelque peu bien avant, augurent une relance quasi-certaine. On se serait bien évidemment réjoui des retrouvailles du marché germanique et, dans la foulée, du retour en force des traditionnels ibérique et tricolore, jusqu’ici en net fléchissement. Dans le même ordre d’idées, on ne saurait non plus, se retenir de s’exalter devant la constance du flux national de tous les coins du royaume vers son site de prédilection. La splendeur de la baie et du littoral avoisinant, la clémence du climat en continuelle modération, la richesse de l’arrière-pays et ses produits de terroir…autant d’atouts qui ne font que tenter les estivants de tous bords qui prennent d’assaut ces lieux de choix en périodes de vacances.

D’autres prémices tendent à impacter cette embellie foncièrement plausible, en particulier le relèvement des dessertes aériennes, le renforcement des capacités litières, la projection des réalisations et des activités touristiques parallèles, le réaménagement des projets structurants de la ville…Il va sans dire que le style du nouveau Wali, plutôt sobre et incisif, est en passe de gravir la pente, sans trop fanfaronner ni claironner en satisfecit jubilatoire. Certes, la besogne est encore fort laborieuse dans un secteur en perte de vitesse, depuis belle lurette. Mais, à coup sûr, l’éclaircie tangible ne se ferait pas attendre, au regard de tous ces brins d’espoir qui fleurissent dans le bosquet de la relance. On retiendra également, non sans allégresse non plus, la nomination de la nouvelle directrice du CRT, Asma Oubou qui, il faut bien le reconnaître, a toujours mis du punch et de la verve dans les veines de cette instance fédératrice du secteur. Son nouvel enrôlement à ce poste vital mettrait, sans doute, davantage de panache dans ses turbos, en quête de redynamisation.

Tout le monde s’attelle alors à booster la destination et impulser ses crédos pour qu’elle redore son blason. Cependant, cette reprise de conscience affichée par les diverses composantes du domaine, notamment l’hôtellerie, la restauration, l’artisanat, le transport…, devrait être organiquement accompagnée de nettes mesures de rehaussement en matière de services et de prestations, depuis l’arrivée à l’aéroport jusqu’au départ, en passant par le séjour à l’hôtel et le détour en ville. De même, cet entrain collectif est de nature à forger encore plus l’esprit de synergie au sein des multiples intervenants de l’industrie touristique. Toutefois, en vertu de cet activisme salutaire, l’Etat, à travers son organisme de tutelle, le ministère et l’office, est censé se pencher sérieusement sur la mise en avant de la destination d’Agadir, «laissée pour compte», depuis des lustres. Il serait équitable et judicieux de faire le paquet dans cette région porteuse, du moment que son potentiel naturel et humain s’y prête amplement. A l’instar de l’effort louable déjà accompli dans nombre de cités touristiques du pays, notamment Tanger, Fès, Marrakech, Essaouira…, c’est incontestablement le tour d’Agadir qui devrait jouir du même intérêt national, au grand bonheur des professionnels et des opérateurs du secteur, à la recherche de ce soutien impératif.

Saoudi El Amalki

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