Draa Tafilalet: Les errements du président

Après avoir hiberné dans sa taverne, bonne une éternité, en plus de l’actuel confinement pandémique, le président du conseil régional de Drâa Tafilalet mit fin à son somme éternel, un beau matin, en pleine crise endémique.

Il se rendit compte qu’il avait à charge une région dans le sud/est du royaume et qu’il faillait s’en occuper. Il prit alors un papier et un stylo dont il ne s’est jamais servi auparavant, durant son mandat pour vaquer à ses obligations envers les citoyens de ce bon bout de terre. Il se mit alors à scribouiller un appel de réconciliation à l’adresse de ses conseillers qu’il avait longtemps dédaigné à souhait.

Après plus de trois ans de vacuité et d’hostilité, le président conviait le conseil disloquéà la reprise, en ces moments de crise virale. Lui qui a tout fait pour mettre en panne les activités de la régionafin de satisfaire ses intérêts, mais aussi ses divers caprices aussi loufoques que grotesques.

Lui qui a souvent clos les sessions aussitôt après les avoir ouvertes, sans aucune raison valable. Lui, enfin, qui a violé les procédures en vigueur, lapidé les deniers publics, mis en déroute la cohésion du conseil, jeté  en l’air les droits des populations les plus légitimes et érigé en basse-cour cette institution sacrée.

Pour qui donc veut-il prendre son ancienne majorité qui s’est carrément dissociée de ses fantaisies, depuis qu’il a lorgné sans scrupule, sesappels à l’ordre ? A quoi s’attend-t-il aujourd’hui, à travers ce  message de replâtrage, après avoir tout gâché?

La réponse des dissidents fut  ferme et sans ambages. On ne peut se fier à quelqu’un qui n’a fait que trop tarder dans un poste auquel il a failli, de long en large, il y a des lustres, alors qu’il fut désavoué par le rapport cinglant des inspections de l’Intérieur et la cour des comptes. Le niet sans bavure  ne se faisait pas attendre, puisqu’il fut rendu public, sur un ton de procès inquisitoire en direction du président.

Après avoir étayé toutes les gabegies  qu’il n’a cessé de cumuler durant son exercice à la tête de la région poussée au ballotage présidentiel, la majorité bien étofféele désapprouvait en l’exhortant à jeter l’éponge, et libérer la région de ses tares. Le verdict était attendu, car on ne peut indéfiniment admettre des absurdités pareilles. Un signe que l’Etat devrait saisir pour le reste un mandat rocambolesque!

Saoudi El Amalki

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