Droit au but: Le Maroc devrait se ressaisir !

On reviendra encore sur le match opposant l’équipe nationale à son homologue iranienne. Sans avoir nullement l’intention de remuer le fer dans la plaie, on tentera juste de comprendre ce qui s’est passé. Pourquoi cette déroute en fin de partie, alors que tout aurait pu être conclu en apothéose, vu la physionomie du match, amorcé en panache.

En effet, les nôtres avaient entamé les opérations pratiquement tout le temps, dans le camp adverse, en exerçant un pressing sur la totalité du champ du jeu. Pendant tout ce temps, l’équipe persane ne faisait que défendre ses buts et se contentait de procéder à des contre-attaques éclairs, sans réel danger, mise à part un assaut furtif que la parade réflexe du portier marocain eut parvenu à faire échouer.

Le Onze du Maroc, après un début fracassant sans conclusion, s’était effondré, par la suite, beaucoup plus mentalement qu’autre chose. Visiblement, on n’a pas été préparé à ce niveau, car il ne suffit pas d’exceller aux plans technique et tactique, encore faut-il être en mesure de réagir à temps aux schémas virils voire virulents et intimidants de l’adversaire qui finissent par pousser à l’affolement et à…la faute !

La vulnérabilité psychique a pesé lourd sur la prestance habituelle des jeunes prodiges tels Ziyech ou encore Harit, très gênés par l’engagement physique excessif des Iraniens. Les automatismes sereins et créatifs de la ligne médiane, axe fort de la formation, avec des couloirs fringants et les arrières-postes assez aguerris, ont également essuyé un cuisant coup, au départ de la construction du jeu.

En fin de compte, ce n’est pas parce que les persans étaient plus forts, mais c’est que, sans doute, on était fragilisé par nos propres défaillances. Pour pouvoir y remédier, il va donc falloir se remettre en cause dans tous les compartiments de l’épreuve afin de faire face à toutes les éventualités. Chose à laquelle on se serait, en principe, rendu compte pour faire face aux matchs suivant, avec des clients encore plus redoutables, en l’occurrence le Portugal, ce mercredi et l’Espagne, cinq jours plus tard. Il est plutôt question de sauver le mondial, après la débâcle du premier match. Faire bonne figure dans le reste du parcours devrait animer tout le groupe afin de montrer nos propres valeurs, demeurées sans doute, assez muettes, lors de la première apparition contre l’Iran.

Saoudi El Amalki

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