Le quotidien de cette tranche de la population que sont les personnes en situation d’handicap s’améliore à une fréquence lente. L’environnement propice à leur participation sociale et les mécanismes aptes à leur garantir l’égalité des chances s’installent peu à peu.

C’est dans ce cadre que la société civile multiplie ses efforts en faveur d’une participation plus active de cette catégorie,  à l’image du Collectif pour la promotion des droits des personnes en situation de handicap, qui tient aujourd’hui jeudi une conférence autour des mesures à prendre pour assurer aux élèves souffrant d’une infirmité d’étudier dans un cadre optimal.

Cet appel à l’égalité des chances intervient dans un contexte tendu, où le tir à la corde se poursuit entre le ministère de l’Education Nationale et quelques associations s’activant sur ce créneau. La cause étant une circulaire du ministère  en date du 30 mars 2017.  Ce document, advenu en remplacement à la circulaire de 2013 plus explicite qui cernait mieux les conditions de passage des examens, avait négligé certaines spécificités. La polémique s’est aussitôt déclenchée auprès des parents d’enfants en situation de handicap, mais surtout de la part des associations, collectifs et Unions qui s’activent dans ce champ social au Maroc.

En réponse à ces inquiétudes, un communiqué daté du 17 avril 2017 du ministère, en réaction aux revendications associatives et parentales, s’est voulu réconfortant et a tenté de rendre compte de la problématique. Toujours est-il que la scolarité des enfants en situation d’handicap relève d’un droit constitutionnel et pour lequel plusieurs conventions ont été ratifiées avec leur protocole facultatif. A deux mois des examens nationaux donc, le bras de fer se poursuit toujours, dans le but ultime de trouver un consensus à même de permettre à cette jeune génération de démarrer la vie active sur un bon pas, celui de l’égalité et de l’équité tous azimuts dans l’état de droit qu’est le Maroc.

Iliasse El Mesnaoui