Entreprises et Finances

Orangina : Holmarcom reviennent dans la course

Il n’aura pas fallu plus de six ans pour que LEMO (Les eaux Minérales de Oulmès) réinvestissent le secteur des boissons gazeuses. Vraisemblablement, les Bensaleh, famille propriétaire de LEMO via leur holding Holmarcom, n’ont pas dit leur dernier mot en la matière.

Car l’on sentait bien que c’était à contre cœur qu’ils avaient cédé leur usine de soft drink à l’indien Varun Beverage en 2010. A l’époque, le groupe avait prétexté une diversification insuffisamment rentable et incohérente avec la commercialisation des eaux minérales. Mais déjà à ce moment-là  la place financière avait eu une lecture différente de cette cession.«Je pense que cette cession s’explique par le retard pris par Holmarcom dans la levée d’un emprunt obligataire de 350 millions de dirhams prévu en 2010 et qui avait pour objet le remboursement partiel des dettes bancaires, ainsi que le financement de futurs projets. L’opération n’ayant pas eu lieu, le groupe est allé chercher le cash ailleurs», avait déclaré un analyste financier.

Aujourd’hui, les difficultés financières semblent dépassées puisque la société des Eaux minérales d’Oulmes (LEMO) vient de conclure un partenariat avec la société japonaise Suntory Beverage and Food (SBF), qui pour rappel a acquis en 2009 Orangina Schweppes en France. L’objectif est de développer au Maroc la gamme de boissons sans alcool de SBF, telles Orangina et Schweppes bien évidemment, mais également d’autres marques comme Oasis, Sunny Delight, Gini, … qui recèlent un important potentiel de développement au Maroc.

Ce partenariat se fera à deux niveaux. D’abord il s’agit de créer une société commune qui détiendra les licences d’exploitation des marques du portefeuille de SBF. Elle gérera les opérations commerciales, le marketing et la distribution des produits. En parallèle, l’entreprise marocaine se lancera dans la mise en place d’une unité industrielle détendue à 100% par LEMO. Elle sera le partenaire industriel exclusif du nouvel opérateur commercial pour la production de ses boissons non alcoolisées. Reste à savoir quelles seront les marques du portefeuille de SBF concernées par ce partenariat, même si plusieurs organes de presse de la place évoquent principalement l’emblématique Orangina.

 

LIK : Une appli marocaine championne du monde !

lik

Lik, c’est son nom, est une application qui propose une recharge téléphonique gratuite pour vos communications mobiles, en échange de la réception de publicité.

Après avoir remporté Get In The Ring au Maroc, les fondateurs de Lik se sont envolés vers Medellin en Colombie pour porter les couleurs du continent africain lors de la grande finale internationale Get In The Ring face aux vainqueurs des quatre autres continents.

«Comme vous le savez la recharge téléphonique est devenu un bien de première nécessité que ce soit au Maroc ou dans d’autres pays en développement. C’est sur cette base là qu’on est venu avec cette solution qui permet de donner un réel coup de pouce au pouvoir d’achat de plusieurs milliers de marocains actuellement. On est à plus de 400.00 utilisateurs aujourd’hui et ce en à peine 11 mois, ce qui est une véritable consécration », a déclaré Omar Kadiri, co-fondateurs de Lik au lendemain de la victoire.Get In The Ring est une des compétitions les plus prestigieuses au monde, où les start-up s’affronte pour lever des fonds. Sa notoriété tient surtout au format originale qu’elle adopte. Placés en duel au milieu du ring, les start-up disposent de quelques secondes pour répondre du tac au tac aux questions d’un jury composé de six investisseurs de renommée internationale. Des questions qui vont du taux de croissance au nombre d’utilisateurs en passant par des questions des plus pointues sur leur business model. Mais le jeu en vaut la chandelle.

C’est ainsi qu’en 2015, le grand gagnant de l’édition précédente de Get In The Ring, la start-up casablancaise ScreenDy, a depuis accéléré son implantation à San Francisco. ScreenDy est actuellement approchée par plusieurs fonds de capital-risque américains, tout en conservant bureaux et équipes de production au Maroc.

Projet Casa Anfa : C’est parti pour les cliniques !

Casa Anfa

L’AUDA-Agence d’Urbanisation et de Développement d’Anfa- vient de lancer un appel à manifestation d’intérêt pour le développement de plusieurs cliniques sur le site historique de l’ancien aéroport d’Anfa.

Un AMI à forts enjeux, puisque le projet Casa Anfa a pour ambition de créer une nouvelle centralité urbaine au cœur de Casablanca sur une superficie de plus de 350 hectares. Il accueillera Casablanca Finance City, le futur hub économique et financier régional ainsi que des programmes de logements, de bureaux, de commerce, d’hôtels, en plus d’équipements d’éducation, de culture, de sport et de de loisirs. D’où l’importance de l’enjeu pour le développement d’unités de santé. Plusieurs groupes internationaux, et notamment des fonds d’investissements du moyen orient ont d’ores déjà exprimé leur souhait de développer de tels projets. Il est fort à parier que Saham Santé, qui aujourd’hui s’est lancé dans l’acquisition de nombreuses cliniques, sera également de la partie. Rendez-vous donc le 25 avril prochain pour connaître la liste des soumissionnaires.

Air France : Comment sortir de l’ornière ?

air france

Cela sonne comme une réponse aux différentes rumeurs de rapprochement entre Qatar Airways et la RAM quimettrait de fait le binôme en pole position sur les destinations africaines.

La semaine dernière, Air France a ainsi annoncé vouloir faire du Maroc son hub pour les pays du Maghreb et du Sahel et de ce fait élargir son champ d’action sur l’Afrique. « Nous devons faire plus de fréquence, plus de volume et offrir plus de capacités », n’a eu de cesse de marteler Denis Hasdenteufel, le nouveau directeur général d’Air France Afrique du Nord. Et Air France KLM s’ets donné les moyens de ses ambitions en mettant les petits plats dans les grands pour atteindre cet objectif. L’investissement mobilisé pour la montée en gamme de ses offres et services est estimé à 550 millions d’euros. Ce sont les vols long-courriers et moyen-courriers qui bénéficieront donc de la refonte totale de l’offre, de la gastronomie jusqu’au confort des passagers à travers de nouvelles cabines de voyages nec plus ultra.

Un repositionnement stratégique qui pourrait être aussi une manière de remettre l’eau à la bouche de la RAM en vue d’un rapprochement maintes fois évoqué mais jamais finalisé.

Soumayya Doueib

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