Entretien avec l’artiste Sarah Diax

«Je me bats pour donner davantage le meilleur de moi-même»

Romuald Djabioh

Dans le cadre de la mise en valeur des activités de l’artiste Sarah Diax, originaire de l’Afrique de l’Ouest, en l’occurrence de Côte d’Ivoire, la rédaction Al Bayane est allée à la rencontre de cette dernière. A cœur ouvert, elle se livre sans détour.

Al Bayane : Et  si vous vous présentiez auprès de vos fans, des personnes qui vous suivent.

Sarah Diax : A l’état civil, je suis Sarah Diabaté. Mon nom d’artiste est Sarah Diax. Le Diax fait référence à une partie de mon nom de famille : Diabaté, qui renvoie à une femme forte, qui à des valeurs et vertus.

Depuis combien d’années faites-vous de la musique ?

En réalité, je fais de la musique depuis le bas âge. Pour la petite histoire, en grandissant, j’allais déjà interpréter certaines chansons d’artistes que j’aimais dans des mariages. On me donnait un peu de sous pour ces différentes interprétations à cette époque. J’étais vraiment ravie de chanter, dans la mesure où je vivais déjà ma passion. Aujourd’hui, je suis devenue plus mature. Alors, je m’adonne davantage à mon rêve. Je me bats pour faire partie des grands(e) de ce monde…

Peut-on dire que la musique est une information génétique ou plutôt un don de la Providence ?

Je peux dire que dans ma famille, la musique est une affaire héréditaire. Il faut également ajouter que je suis une Diabaté. C’est-à-dire que chez nous, nous sommes des griots. Je suis à l’image de Sidiki Diabaté et bien d’autres artistes qui portent le même nom. C’est naturel !  J’ai aussi des parents qui chantent et la plupart sont en Occident…

Quels sont les artistes qui vous ont influencé au cours de votre carrière ?

Cela va certainement surprendre plusieurs personnes. Les gens diront que l’on n’évolue pas dans le même registre. Mais personnellement, j’ai beaucoup été influencée par Angélique Kidjo. Depuis mon jeune âge, j’écoutais souvent sa musique. S’agissant des artistes masculins ; je peux dire que Sidiki Diabaté a également influencé ma carrière. En 2012, en ayant un regard plus poussé vis-à-vis de ce dernier, j’ai constaté qu’il mettait en valeur la musique mandingue. J’ai trouvé cela impeccable qu’un digne fils d’Afrique valorise la richesse, la culture du continent. C’est dans cette perspective que je me suis attelée.

Pourquoi avoir choisi le Maroc pour promouvoir votre art ?

Déjà, il faut dire que mon choix s’est porté sur le Maroc, parce que ce dernier est un pays très hospitalier.  C’est une nation qui adore aussi les étrangers. Comme j’ai un talent, je me suis dit, pourquoi ne pas le mettre en évidence ici ? Pourquoi ne pas montrer ma culture aux autochtones ? Il faut également ajouter que grâce à BDM Design, un artiste d’origine gabonaise, résident au Maroc ; j’ai pu me lancer. Il a été pour moi un catalyseur. Nous avons d’ailleurs enregistré une chanson ensemble « Je suis une guerrière », au travers de laquelle on aborde la thématique de la bravoure, du travail pour réussir dans la vie…

Quels sont les différents messages abordés dans vos chansons ?

A travers nombre de mes chansons, j’aborde des sujets en rapport avec la pauvreté, des faits divers, l’hypocrisie humaine, la méchanceté, la jalousie, le travail, les gens qui portent un jugement sur vous sans raison, sans vous connaitre. Des choses que nous vivons chaque jour. L’exemple de mon titre « Bimogoya », qui signifie les gens d’aujourd’hui, en est l’illustration parfaite…

Combien de singles avez-vous déjà produit ?

Je dénote environ 6 singles à mon actif. Parmi les titres, nous avons « Na Nitché », « Bimogoya », « Bara », « cœur brisé » et  « je suis une guerrière », en collaboration avec l’artiste BDM Design.

Nous constatons que pour le moment, vous optez plus pour des singles. Avez-vous pensé à la sortie d’un album?

Bien évidemment, Sarah Diax envisage la sortie d’un album ultérieurement. J’y travaille actuellement dessus avec ma maison de production « JAMM PROD ».J’ai plusieurs chansons en studio qui ne sont pas encore sorties. L’album aura environ 8 titres maximum.

Quel genre de musique faites-vous ?

Je fais de l’afrobeat mandingue. C’est-à-dire que je prends des sonorités dansantes tradimodernes que j’utilise: la harpe, le balafon, de la guitare et bien d’autres instruments. De fait, par le canal  de ma langue vernaculaire, je pose sur ce brassage culturel.

D’où tirez-vous cette inspiration ?

Pour répondre à cette question, il faut dire que mon producteur et moi, nous avons essayé d’observer la scène musicale africaine. Nous avons constaté que ce style musical est moins valorisé. Partant de là, nous avons donc décidé d’innover au travers de ce brassage culturel. Ce qui a permis de donner naissance à ce que nous appelons « afrobeat mandingue ».

Depuis combien d’années êtes-vous dans ce label ? Quelles sont les différentes opportunités offertes par ce dernier ?

Disons qu’aujourd’hui, cela fait environ un an et quelques mois déjà que j’y suis. J’ai participé à pas mal de collaborations, notamment avec Marvel House, Jordan, avec la chanson pour le festival de la musique ivoirienne et africaine au Maroc. J’ai collaboré avec les grands frères, les grosses têtes de la musique de chez nous. Ensuite, j’ai collaboré avec d’autres artistes pour la paix en Côte d’Ivoire. A ce sujet, il y a quelques featuring qui sont en cours. Certains sortiront dans l’album futur.

Quel message souhaiteriez-vous adresser à vos fans?

Je souhaite dire à mes fans, que l’artiste que je suis se donnera toujours pour leur faire plaisir. Je me bats pour donner davantage le meilleur de moi-même. Ils peuvent compter sur moi et continuer à me suivre sur tous les différentes plateformes légales de téléchargement. Je suis également sur tous les sites payants ou non payants : deezer, spotify, itune, Youtube.

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