Les équipementiers, moteur de l’industrie

Les usines de Renault et Peugeot représentent de véritables locomotives pour la réindustrialisation du Maroc.

Ces méga-projets créent un terrain fertile pour accueillir plusieurs branches de l’industrie mécanique. Ainsi, on donne l’occasion aux investisseurs nationaux et internationaux pour développer un vrai tissu économique qui fédère une multitude de PME automobiles, qui représentent normalement la véritable richesse dans les économies développées. En outre, l’implantation de ces projets tire vers le haut le taux d’intégration locale. Ce dernier s’est établi à 55% en fin d’année 2017.

Le volume global d’exportations de l’industrie automobile marocaine atteint, pour sa part, 70 milliards de DH en 2017, alors que la valeur ajoutée créée se situe à 38,5 milliards de DH. Ces statistiques reflètent un développement significatif de tout un secteur promoteur. Le ministre Moulay Hafid El Alami prévoit un volume d’affaires à l’export de 100 milliards de DH, en 2020, avec un taux d’intégration de 65%. Cela se traduira par une valeur ajoutée locale de près de 65 milliards de DH!

Il affirme par ailleurs que PSA, dont l’usine de Kénitra démarrera la production en 2019, a déjà commandé pour 600 millions d’euros des pièces auprès de fournisseurs locaux, ce qui représente une partie significative par rapport à l’investissement total estimé à un milliard d’euros,selon le contrat signé avec l’Etat marocain.

Même son de cloche pour Renault dont l’écosystème signé avec le gouvernement confirme que le géant français s’approvisionne en pièces chez des fournisseurs locaux avec un montant global de 2 milliards d’euros. Il est à noter que Renault aurait déjà acheté plus d’un milliard d’euros de pièces produites par des équipementiers implantés au Maroc.

Badr Atabi

Top