Et après !

Quoi qu’on puisse produire de répliques en interprétation au discours royal, son contenu a, sans nul doute, constitué un réel ébranlement au sein de toutes les composantes du pays, en particulier la classe politique, plus que jamais mise à rude contribution.

Certes, tout le monde est dans l’expectative, tout en attendant les rapports d’inspections. Mais, d’ores et déjà, on se hâte de s’atteler à colmater toutes les brèches. Il en ressortirait donc de cette épreuve qui ne fait que débuter que toutes les constituantes de la vie active, en particulier la communauté politique marocaine est en état d’alerte, à plus d’un titre.

Il s’agira donc de l’émergence de nouvelles prémices qui se pointent à l’horizon, en fonction desquelles il est question, à coup sûr, de la refonte de l’action politique, à travers le respect de l’autonomie de la gestion interne et la valorisation de l’impact sur la société. En parallèle, il appartient aux entités politiques fortes, crédibles et sérieuses, d’immuniser encore davantage leur présence et de raffermir leurs alliances sur des bases saines et performantes. En revanche, cette redéfinition du champ politique nationale ne saurait s’opérer si on continue à le balkaniser au profit des calculs réducteurs axés sur l’hégémonie et l’appropriation des pouvoirs.

Il est bien évident que les sensations de trouble qu’éprouvent actuellement des franges de la communauté marocaine, nécessitent beaucoup de sérénité et patience. Car la situation est bien complexe où les rapports de force fuient les valeurs de la démocratie et du progrès. Toutefois, notre pays, qui s’engage résolument dans le chemin des nations émergentes, n’a d’autre issue que d’assainir, pour de bon, son appareil institutionnel, constamment malmené par les fossoyeurs de ces principes de base et leurs détenteurs.

Les tourments qui secouent actuellement le paysage politique national vont sûrement trouver des victimes au passage qu’on aura sanctionnées. Cependant, on en aura pas, pour autant, éradiqué le mal qui subsistera tant qu’on aura toléré en son sein les vipères dont le venin frapperait le protecteur, le moment propice. L’Histoire est toujours là pour en révéler certains tristes événements.

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