Et pour quelques films de plus

en cours, l’année qui a été ajoutée à son mandat en principe de deux ans.

La commission a reçu 23 projets de long métrage et 3 courts métrages pour l’aide avant production. Après délibérations et audiences des candidats, la commission a retenu 5 longs métrages et deux longs métrages. Les sommes octroyées pour les longs vont de 4.100.000 dirhams à 3.400.000 dirhams. Les avances sont ainsi ramenées à de moyens standards et classiques dans la pratique de la commission. C’est le projet qui sera réalisé par Aziz Salmy, Les larmes des sables, qui est arrivé en tête des avances. Sur un scénario coécrit avec Abderrahlmane Alkhayate. Le titre n’est pas sans rappeler le film espagnol Tears of sand de Pedro Rosado et qui fait partie du cinéma de propagande pro-Polisario. Tout indique que Salmy et Belkhayate ont travaillé sur une réplique au film espagnol, en traitant de l’affaire du Sahara du point de vue du Maroc.

Abdeslam Kelaï revient après le succès de son premier long métrage Malak, avec Les hommes de la nuit ; il a bénéficié d’une avance de 3.600.000 dirhams. Un autre cinéaste de la nouvelle génération Ahmed Baidou a bénéficié d’une avance de 3.600.000 dirhams pour son nouveau projet, Un honneur debout ; spécialiste du cinéma amazigh, il a été également  derrière le premier film hassani pour le cinéma.

Le jeune Raouf Sbahi qui a montré des promesses lors de son long métrage Elferdi a obtenu une avance de 3.400.000 dirhams pour son projet Vie sur un scénario écrit notamment par Mohamed Ahed Bensouda.

Mohamed Nasrate, fait son entrée dans la réalisation cinématographique après une longue expérience dans la production internationale et dans la télévision avec un projet Petites  choses bénéficiant d’une avance de 3.400.000 dirhams.

Côté court, la commission a choisi de soutenir Asmae Elmoudir, une lauréate d’une école de cinéma à Rabat et Alae Eddine Eljam un lauréat de l’ESAV de Marrakech. Un signal qu’une nouvelle génération est en train de s’installer progressivement.

Pour l’aide après production, le beau  film amazigh Tawnza de Malika Elmanoug a bénéficié d’une avance de 680.000 dirhams ; une somme dérisoire qui n’est pas de nature à inciter le secteur privé à investir dans le cinéma.

Une première lecture de ce verdict montre que le discours idéologique qui a accompagné les premiers jours de cette commission est tombé en désuétude, notamment à propos de la polémique absurde sur «la quantité et la qualité». In fine, les mêmes pratiques et les mêmes tendances se dessinent dans les choix des différentes commissions. Chose somme toute naturelle car la commission de l’avance sur recettes n’est pas une commission ad hoc ; elle n’est que l’émanation de la profession, un outil à son service.

(Les détails des travaux de la commission à consulter sur www.ccm.ma).

Top