Être dans l’air du temps

L’accord est unanime sur le fait que les maux de la planète et de sa population ont pour cause ce « système mondial » rongé par le capitalisme. Même ses tenants l’affirment.

Les crises socioéconomiques, les guerres, la faim, la maladie et les épidémies, la dégradation de l’environnement et ses conséquences sur la biodiversité, les changements climatiques et le stress qu’ils provoquent sur l’eau et la forêt entre autres, en sont la preuve malgré la disparité de leurs manifestations à travers l’ensemble de la Terre.

Dire que l’avenir de l’humanité est hypothéqué a été déjà acté par plusieurs personnalités et dans de nombreuses instances ; et sans verser dans un scepticisme démotivant, il y’a réellement de quoi se préoccuper.

Les avancées technologiques, le développement des moyens de communication et une meilleure connaissance scientifique des facteurs régissant notre environnement, n’ont pas été en mesure de rendre la planète bleue « un paradis sur terre » pour l’ensemble de l’humanité. L’accaparement des richesses de toute nature et le développement des inégalités sociales, dans tous leurs aspects, sont les corollaires de la puissance de l’argent, sous toutes ses formes, alors que la personne humaine souffre, dans son corps et dans son esprit et que Dame Nature est offensée au plus profond d’elle-même.

Les hiéroglyphes du capitalisme livraient, à chacune de ses crises annonçant sa fin, une recette pour l’extorsion encore plus de l’exploitation de la force de travail et de la valeur ajoutée créée.

Le constat est ainsi. Que faire, s’est interrogé l’Autre ?

La diversité des situations à la surface de la Terre, la disparité des conditions objectives de l’émancipation humaine et l’impact du capitalisme sournois sur les processus sociaux ont fait que les expériences menées pour répondre à l’impertinence de l’exploitation de l’homme par l’homme n’ont pas été toutes heureuses.

La marchandisation rampante de toute activité humaine, même la science n’y a pas échappée, a contribuée au recul de la pensée et de l’action et au désengagement d’une grande partie des forces prônant la transformation bienfaisante de la société. L’aliénation prend d’autres formes où le futile remplace le nécessaire et annihile l’esprit critique. L’emballage prévaut sur le contenu et le fastfood n’est pas seulement culinaire.   

Certes, « le monde se transforme par avancées inégales, à partir de la base » ; d’où la nécessité impérieuse de consolider le processus démocratique, à travers tous ses aspects, dans notre beau pays. C’est par ce biais que notre souveraineté sera respectée et notre émergence assurée dans une mondialisation contestée.

Dans ce cadre général, la reprise de l’action gouvernementale, après la pause aoutienne, devra répondre à l’attente de la population pour la préservation, dans l’immédiat, de son pouvoir d’achat. Puis, au-delà de l’examen des textes législatifs et de la routine de l’exécutif, l’attente est forte pour une ouverture des perspectives et des actes qui ramènent l’espoir d’un lendemain meilleur.

Et si à l’impossible personne n’est tenu, l’art du possible est de le concrétiser en services rendus à la population pour répondre à ses besoins immédiats et préparer les conditions objectives pour la mettre à l’abri des contraintes du temps et de ses exigences.

Cela ne relève pas de travaux herculéens mais seulement d’être dans l’air du temps en procédant à la mise en œuvre d’un certain nombre de recommandations déjà effectuées lors d’assises, de colloques, de séminaires ou par des commissions spéciales ou des institutions dédiées. Recommandations qui ont été reprises dans des discours officiels sous la forme d’engagements solennels.

Que de rapports et que de réflexions avec des propositions, parfois des injonctions, pour que les inégalités entre les marocain(e)s se réduisent ; or sans agir conséquemment et en restant dans l’attentisme, elles iront en s’aggravant.

L’air du temps est dans l’action déterminée pour affronter les défis d’une évolution complexe de la planète en usant de toute marge de manœuvre pour renforcer la confiance dans le gouvernement et les institutions ; car c’est par ce biais que la consolidation du processus démocratique se fera.

Étiquettes
Top