La recomposition de la carte géopolitique de la planète continue. Cette fois c’est l’Europe qui en est l’objet avec la sortie du Royaume Uni de l‘Union Européenne. Si ailleurs, c’est par la guerre que les frontières ont tendance à s’effacer, le Brexit est issu d’un vote démocratique. Avec ce désordre, le Royaume Uni a perdu sa notation  AAA en considération d’un «contexte politique moins prévisible, moins stable et moins efficace»; alors que Soros, Roubini et le Pape, entre autres  personnalités, évoquent le jeu des dominos et l’irréversibilité du processus de désunion entamé par le Brexit.

Exit aussi l’Angleterre de l’Euro 2016, par l’Islande, pays de 325 000 habitants avec quelques pros du foot. L’état de Roy Hodgson, coach perdant, lors du match, montrait la désolation et la consternation. Le ciel de la côte d’Azur est tombé sur la tête des anglais, eux qui croyaient, après la sortie de la Russie, que le chemin était balisé vers le triomphe.

Dans notre contrée, les esprits sont déjà tournés vers l’exit Ramadan, après l’Aïd Al Fitr dans quelques jours. Personne ne viendra demander la protection publique pour casser la graine ou faire des mamours pendant le jour. La nuit, c’est autre chose !

Exit pour les instituts à l’Université Mohammed V à Rabat. C’est ce qui semble se préparer pour l’Institut Scientifique, l’Institut d’Etudes et de Recherches pour l’Arabisation, l’Institut des Etudes Africaines, L’Institut des Etudes Hispano-Lusophones et l’Institut Universitaire de la Recherche Scientifique. Après le regroupement des Universités Mohammed V en une seule institution, la Présidence et la cohorte de ses conseillers voudraient tâter des études stratégiques. Pour se faire entendre ou se faire voir, allez comprendre !

Exit les résultats du baccalauréat avec un rendement qui ne dépasse pas la moitié des candidatures. Un bachot pour quel exit ? On verra à la sortie des prolongations dans le Supérieur qui agonise !

Exit la baisse du prix des carburants à la pompe. L’augmentation s’installe. La cyclicité des prix à la pompe va ainsi subir les conséquences de la géopolitique au moment où le monde éternue par toutes ses narines ! Une habitude à adopter.

Exit l’information dans Facebook, l’annonce de l’ouverture prochaine à Rabat d’un musée dédié aux richesses géologiques du Maroc. Enfin pourrait-on dire ! Dans l’espoir que le temps pour ce faire ne soit pas géologique. A ce propos, il faudrait souligner les efforts des universitaires pour la promotion de géoparcs, même si leur ministère de tutelle ne fait rien pour cela.

Il faut reconnaître que ce n’est pas dans ses priorités, même pour la région d’Azilal.

Exit les sachets en plastique à partir du 1^er juillet 2016 par l’interdiction de leur usage, mais selon le Site Info, «2.500 tonnes de déchets de matières plastiques, de caoutchouc et de pneus usagers» sont importés d’Italie pour servir de combustible. Comme si l’atmosphère de la région Casablanca-Settat n’était pas assez polluée  comme cela !

L’exit, c’est aussi une question de mise en page. Quand la chronique est partagée entre la une  et une page à l’intérieur, c’est surement pour anticiper la sortie ! Faisons court pour tester l’intention.

Post-scriptum : Si le Parti du Progrès et du Socialisme a été qualifié de «bon morpion aguerri», c’est que l’auteur de cette métaphore connait bien ce genre d’organismes pour les subir au quotidien. Cela le dérange et le démange. L’aine de Benkirane ne peut les abriter, propre qu’il est par son action et sa proximité du Miséricordieux qui l’entendra plus sûrement que notre ami. Il reste que le titre de sa publication est juste ; dans notre pays, «Les gouvernements passent et se ressemblent» Connaisseur qu’il est, il pourrait expliquer pourquoi ? Dans l‘attente, et comme disait l’autre «On peut sortir le garçon de la rue, mais on ne peut pas sortir la rue du garçon».