Une belle aubaine pour le public d’Agadir que d’abriter, encore une fois, des moments de profonde sublimité ! Le festival Founoun resplendit dans la cité doucereuse, emmitouflée dans les velours des béatitudes de la sérénade poétique.

La poésie est désormais reine dans le règne du propos austère au quotidien. Leila Errhouni, instigatrice de ces instants d’euphorie du verbe et de la sonorité, est aux anges, en compagnie des complices, tout feu, tout flamme ! Elle savoure la plénitude ragaillardie du plaisir de la rencontre et du régal du frémissement sensuel.

Le concept de la spiritualité adoptée comme thématique centrale, pour cette nouvelle manche se faufile à pas furtifs, fort amoureusement dans les tréfonds des convives. A travers des prestations de haute notoriété, l’auditoire se confie suavement à ses fibres émotives et se laisse emporter par l’enivrement du vocable et du son ensorcelants. Bientôt, le festival Founoun est dans nos murs, comme à son accoutumée, bourré de frénésie et empreint d’humanisme. Depuis plus d’une décennie, il finit par se faire adorer, aduler, idolâtrer par la singularité de la prestance, l’assiduité de ses initiateurs et la passion de l’assistance.

Tel un rucher laborieux, la flopée s’affaire autour de la présidente toute auréolée par cette générosité déferlante. Lors du point de presse accordé récemment aux journalistes, Leila Errhouni et son équipe, notamment Sana Z’hani, entre autres, étalent le programme de cette édition. Des voix de renom viennent enchanter et rehausser cet événement d’envergure. Un peu moins d’une semaine, les fans de la magie du mot et phonème auront à survoler dans le firmament du charme et de la séduction de l’excellence.

On saluera au passage cette ténacité de surmonter les embûches et les contraintes pour fidéliser cet entourage amoureux de la splendeur poétique. Tout au long de ces moments de partage, les adeptes de la poésie seront là, coulés à leurs sièges, obnubilés par la grâce et la majesté du terme onctueux et du mouvement raffiné des artistes. On ne peut également que louer vivement la diversité et la pluralité des prestataires qui traduisent cette volonté intense de prioriser la tolérance et l’acception, par le biais de la multiplicité de la langue et de la phonétique dont regorgent le pays et ses périphéries. Bravo à ces militants et militantes qui combattent sans relâche pour perpétuer ses idéaux dont le pays est fort élément dépositaire et auxquels il est séculairement attaché!

Saoudi El Amalki