Fête du sacrifice : Des prix hors portée

Malgré une bonne campagne agricole et une offre abondante du cheptel, les prix du mouton ne devraient pas baisser cette année notamment à Casablanca.

En effet, L’offre en cheptel ovin et caprin, destiné à l’abattage pour la fête de l’Aid Al Adha 2018, s’élève à près de 8,1 millions de têtes, dépassant de plus de 48% une demande prévisionnelle estimée à 5,45 millions de têtes, a assuré mercredi le ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts. Ces 8,1 millions de têtes sont répartis entre 4,6 millions d’ovins mâles, 1,38 millions de brebis et 2,1 millions de caprins, a précisé le ministère dans un communiqué, ajoutant que la demande porte sur 4,9 millions d’ovins et 540.000 de caprins.

Pour ce qui est le prix, la tendance du marché des ovins et caprins semble être identique à celle de l’année dernière. A une semaine du jour du sacrifice, les prix au niveau des souks casablancais varient entre 1800 à 8000 DH. «Les prix cette année n’ont pas connu une hausse» nous confie à un éleveur.  Toutefois, un autre vendeur estime que les prix devraient augmenter le week-end qui précède la fête lorsque des centaines de milliers de citadins se rueront sur les marchés et les lieux de vente pour acquérir leur mouton à la veille de l’Aïd. « Comme chaque année, les trois derniers jours de la vente des ovins et caprins connaissent une flambée des prix puisque la demande dépasse généralement l’offre. » explique-t-il.

Ainsi, pour éviter les spéculations, certains consommateurs casablancais préfèrent d’acquérir le mouton des grandes surfaces où le prix est fixé par kilogramme. Ainsi, au niveau des souks temporaires aménagés par «Marjane», les prix varient entre 49 DH et 51 DH le kilo selon la race.

En effet, différentes races sont disponibles au Maroc, et c’est donc au consommateur de faire son choix selon ses habitudes de consommation. Par exemple, au Nord, dans les villes de Tanger et Tétouan, les races à gueule de couleur acajou originaires du Moyen-Atlas et de l’Oriental (la Timahdite et la Béni Guil) sont les plus prisées, tandis qu’au niveau du Maroc Atlantique, surtout aux abords de l’agglomération de Casablanca, c’est la race Sardi qui est la plus estimée. Ainsi, l’ovin d’Aïd Al Adha acquiert non seulement une dimension festive, mais il symbolise un statut identitaire, expliquant la surenchère dont il est l’objet lorsqu’il s’agit de l’acquérir.

Les prix des moutons ne sont pas les seuls à avoir connu une stabilité. La même tendance a été observée concernant l’abattage des bêtes, notamment à Casablanca. Au niveau des abattoirs de la ville blanche, le prix officiel par la SDL Casablanca Prestations est 240 DH pour l’abattage du mouton de l’Aïd Al Adha soit le même prix pratiqué l’année dernière. La même source a précisé que la société assurera également l’hébergement des moutons à 24 DH par nuit, soulignant que ce service sera lancé deux jours avant la fête du sacrifice. En parallèle, la capacité d’hébergement et d’abattage est limitée.

Kaoutar Khennach

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