Feu SM le Roi Mohammed V, célébré à New York en symbole de courage et de résistance

La démarche exemplaire et historique de Feu Sa Majesté le Roi Mohammed V dans sa lutte contre le nazisme et les lois racistes de Vichy font du regretté Souverain un symbole de courage et de résistance consacré, dimanche à New York, premier lauréat à titre posthume du Prix de la Liberté «Martin Luther King Jr-Rabbin Abraham Joshua Heschel», lors d’une cérémonie durant laquelle SAR la Princesse Lalla Hasnaa a reçu cette distinction prestigieuse au nom de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

Présentant le Prix à Son Altesse Royale, au nom des étudiants, personnel et dirigeants du prestigieux institut Kivunim, la co-présidente de la conférence des lauréats de cet institut, Eliana Lauter, a rappelé que Feu Sa Majesté le Roi Mohammed V s’était élevé contre le gouvernement de Vichy, en clamant sa «ferme opposition» à toute ségrégation entre ses sujets, quelles que soient leurs religions.
«Ces étudiants qui appartiennent en majorité à la Communauté Juive Américaine seront demain des acteurs différents au sein de leur société, différents et précieux parce qu’ils auront fait l’effort d’aller vers les autres, pour mieux comprendre nos traditions mêlées et solidaires, pour mieux préparer un autre futur, un autre destin commun riche des promesses d’une histoire dont ils auront compris au Maroc, qu’elle ne s’écrit pas seulement au passé», a souligné Sa Majesté le Roi Mohammed VI dans un message Royal à cette occasion, dont lecture a été donnée par M. André Azoulay, Conseiller du Souverain.
Cette nouvelle génération a ainsi voulu témoigner, par devoir de mémoire, son admiration et sa haute appréciation à l’endroit de la démarche noble du regretté Souverain et saluer l’action honorable et l’«image de justice» que véhicule Feu SM le Roi Mohammed V, qui resteront à jamais gravées dans les annales de l’Histoire de l’humanité.
La position du regretté Souverain a été en effet un message de modernité, d’humanisme et de résistance qui partait vers le reste du monde quand la barbarie nazie sévissait en Europe. «Aujourd’hui, l’actualité et les leçons de cette page d’histoire s’imposent à nous plus que jamais pour mieux résister aux dérives mortifères de ceux qui prennent en otages nos cultures, nos religions et nos civilisations», a encore affirmé le Souverain dans Son message, ajoutant que «Nous sommes en effet dans un temps et dans un monde où l’imaginaire collectif de nos sociétés est trop souvent miné et gangréné par la régression et l’archaïsme et c’est en puisant dans la profondeur et la résilience de l’héritage que nous a légué mon Illustre Aïeul, Sa Majesté le Roi Mohammed V, que nous saurons ensemble partir à la reconquête de l’espace de raison et de respect mutuel qui a déserté beaucoup de nos rivages».
Dans un contexte régional et international tourmenté par la tentation mutilante du repli identitaire, la frilosité et le doute, ce passage de témoin, dans l’enceinte de la Synagogue B’nai Jeshurun, en plein centre de New York, se veut aussi la reconnaissance du courage politique et de la force morale qui guidait la démarche de Feu SM le Roi Mohammed V, autant d’attributs qui sont à leur tour l’expression de la légitimité, de la profondeur et de l’exemplarité de la civilisation marocaine.
Le Prix de la Liberté «Martin Luther King Jr-Rabbin Abraham Joshua Heschel» a ainsi rassemblé en une seule circonstance trois icônes mondiales dont l’oeuvre de leurs vies a été un hymne à la résistance face à la spirale de la haine et du rejet de l’autre, une philosophie imprégnée des idéaux des droits de l’Homme, des libertés civiques et du vivre ensemble.
Ces idéaux immuables sont aujourd’hui portés par le leadership clairvoyant de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, en droite ligne de cette cohérence et de cette permanence de l’exception marocaine qui transcendent le temps et l’espace, alors que «montent les clameurs de l’islamophobie et que se multiplient les amalgames les plus caricaturaux qui nourrissent une culture du rejet, de l’exclusion et du déni du savoir vivre ensemble».
Intervenant lors de cette cérémonie, l’ambassadeur américain en charge des questions de la tolérance religieuse, David Saperstein, a souligné que Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Commandeur des croyants, est le «porte-drapeau» de la tolérance religieuse au Maroc et à travers toute la région, ajoutant que le Souverain est «résolument engagé à continuer l’oeuvre et l’exemple de Son Grand-Père», en jetant les passerelles du dialogue inter-religieux avec les autres communautés religieuses.
Cette philosophie est portée par l’adhésion de la collectivité nationale qui croit en les vertus du juste milieu et qui reste fidèle aux idéaux distinctifs de la civilisation séculaire marocaine, qui forcent l’admiration et qui assurent la sécurité spirituelle des Marocains contre les détenteurs des discours de la haine et de l’extrémisme violent.

Fouad Arif

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