La FMEJ gèle sa participation dans le processus de formation du CNP

Le conseil national de la presse (CNP) va droit dans le mur bien avant son installation officielle. En effet, la première réunion d’évaluation de la Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ) a tiré un véritable coup de semonce sur cette instance professionnelle et les conditions qui entourent le processus de sa formation.

Examinant la lettre de démission de Mohamed El Brini, fondateur et ancien directeur de publication du quotidien Al Ahdath Al Maghribia et rédacteur en chef pendant de longues années du quotidien Al itthad Al Ichtiraki, en tant que membre honorifique à ladite instance, la FMEJ a accédé à cette démission en entérinant son contenu.

Un communiqué de «la FMEJ a précisé que l’instance des éditeurs a tenu, en présence de Mohamed El Brini, une réunion d’évaluation du processus de mise en place du CNP et les entraves qui menacent sérieusement cette instance sur le plan moral d’incapacité dans l’exercice de sa noble mission organisationnelle et éthique de la profession».

Les éditeurs ont ainsi entériné les raisons de la démission qui se résument dans «les conditions malsaines qui entourent la mise en place du CNP». «Le climat régnant dans le secteur, depuis le démarrage du processus de formation du CNP, s’altère et se détériore davantage consacrant l’image négative formée sur le secteur par de larges couches de la société marocaine», regrette le communiqué des éditeurs.

Ce qui menace d’ôter «toute crédibilité et de pouvoir symbolique à cette instance avant même son installation». Cet état de fait, ajoute le communiqué, a été à l’origine de «la décision des éditeurs de geler leur participation dans le processus de mise en place du Conseil national de la presse jusqu’à ce que cette voie soit purifiée et le climat assaini de nature à ce que le CNP soit une partie de la solution et non pas du problème».

«Je suis convaincu que je ne serai pas à la hauteur de leur confiance (les éditeurs membres de la FMEJ) si j’accepte d’être membre d’un conseil dont les conditions de mise en place étaient malsaines, menaçant de le transformer en une instante paralysée, sans crédibilité et dans l’incapacité de réaliser le minimum des attentes des professionnels et du citoyen qui aspire à ce que la presse de son pays réponde à ses droits en matière d’informations», conclut la lettre de démission de Mohamed El Brini.

B.A

Related posts

Top