Foisonnement des produits alimentaires impropres à la consommation

A l’approche de chaque mois de Ramadan, la saisie de quantités importantes de produits alimentaires de grande consommation avariés s’intensifie. L’ampleur du phénomène devient alarmante et met en danger la santé du consommateur. Certes l’ONSSA (office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires) multiplie ses contrôles et les saisies des produits impropres à la consommation effectuées sont importantes d’un mois à l’autre. Néanmoins, le rythme est jugé insuffisant face au foisonnement des fraudeurs et des circuits clandestins de distribution et de commercialisation.

Peut-on aujourd’hui manger sain et sans avoir la crainte que le produit qu’on consomme n’est pas le bon ou n’a pas subi les contrôles préalables nécessaires avant sa mise en vente ? Le doute taraude l’esprit du consommateur surtout quand on se rend compte que même des produits très dangereux pour la santé sont vendus et commercialisés partout, et parfois même dans les enseignes de grande distribution, à commencer par les viandes rouges, blanches ou parfois le poisson. La récente saisie par les services de l’ONSSA de lots importants de ces  produits et bien d’autres laisse perplexe tout un chacun.  Le phénomène touche toutes les villes et la liste des produits alimentaires avariés va des produits laitiers, à la farine en passant par les dattes, les œufs, les épices et les  féculents sans parler des produits industrialisés qui contiennent des substances dangereuses pour la santé de l’Homme. Pire, la liste s’étend même à certains produits pharmaceutiques et cosmétiques de base que le consommateur utilise au quotidien.

D’ailleurs, on rappelle que  pour le seul  mois d’avril dernier, les contrôles de l’ONSSA ont permis la saisie et la destruction de 566 tonnes de produits impropres à la consommation dont 159 T de viandes rouges, 119 T de chocolat, 66T des produits de la pêche, 62 T de viandes blanches, 29 T de produits de la confiserie et de la chocolaterie, 21.9 T de farines, 51,3 T de conserves végétales, 12,3 T de sauces et condiments, 10 T de laits et de produits laitiers, 6 T d’épices, 2,5 T de boissons instantanées, 0,661T de miel et des produits de la ruche, 1920 unités d’œufs de consommation et 26 T d’autres produits végétaux, indique un communiqué de l’Office.

La chasse des fraudeurs s’accroît  et se renforce sans pour autant que le fléau de la vente des produits alimentaires avariés ne décélère. Bien au contraire, la situation devient inquiétante et interpelle à plus d’un titre. Une chose est sûre : personne n’est aujourd’hui à l’abri de ce drame.

Fairouz El Mouden

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