Forces vives en ballotage!

Dans sa globalité, le paysage partisan marocain se perd dans des méandres ambigus et de ce fait, perd de sa notoriété de naguère, tout au moins au niveau de ce qu’on a l’habitude de qualifier de «mouvement national». Il appartient donc à tout un chacun de s’en rendre compte, car il ne sert plus à rien à s’en dérober, du moment que le torchon de l’arène belliqueuse chez les deux ténors historiques, ne fait, en ces temps-ci, que brûler.

Ceci étant, la pratique politique saine, dédiée au grand peuple, bien en dehors des indispositions nocives, n’est point au bout du tunnel. Il convient de reconnaitre qu’en dépit de toutes les prouesses acquises sur le plan institutionnel, il va sans dire que la panne politique constitue un sérieux handicap pour la concrétisation de cette volonté confirmée de relèvement. Le constat est encore plus alarmant et ce, non sans une connotation d’amertume profonde. Le boycott dont fait preuve une grosse frange des non-électeurs altère le diagnostic réel de la situation politique dans le pays.

Les intellectuels et les cadres n’ont alors plus le droit de se cantonner en spectateurs passifs, frayant ainsi la voie libre à ceux qui veulent se jouer de l’avenir des générations montantes. Certes, la bataille de «la rue» est nécessaire. Toutefois, il importe de chercher à accéder aux centres de décision, en produisant des idées et des alternatives sereines et réalistes aux préoccupations du peuple et de la nation. Il va falloir passer de la culture de «la rue» à la culture de «l’opinion publique», sans pour autant minimiser le rôle primordial que peut jouer la manifestation de matérialiser les revendications.

D’autre part, on ne peut guère passer sous silence l’émergence d’un réseau multiforme de la vie associative dans notre pays. Ces structures organisées, à caractère social, humain, environnemental, féminin, des droits de l’homme… est en passe de fleurir à une cadence accélérée, suite aux besoins ressentis dans tel ou tel domaine de la vie active. Cette évolution ascendante est d’autant plus judicieuse qu’il serait prudent de définir les contours et les missions de ce déferlement pléthorique. En parallèle, la pratique syndicale devrait se baser sur des assises d’autonomie à l’égard des partis politiques, du patronat, de l’Etat, des lobbys économiques et autres. La subsistance des «courroies de transmission» partisanes a, en effet, beaucoup nui à la tâche syndicale dans notre pays et la discrédite aux yeux des salariés et des ouvriers.

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