Fortifier le tôle des chambres professionnelles!

On ne cessera jamais de répéter cette donne, à chaque fois qu’on devrait évoquer la situation socio-économique de notre pays. Nul besoin de rappeler l’importance capitale que revêtent les chambres professionnelles dans la mise en avant des réseaux économiques du pays.

En effet, les volets de l’agriculture, du commerce, de l’industrie, de la pêche, des services et, enfin de l’artisanat constituent les outils névralgiques du développement. Depuis déjà longtemps ces instances vitales sont instaurées dans la vie représentatives sectorielles dont l’impact de fait valoir selon le dynamisme et le civisme de leurs dirigeants respectifs.

Toutefois, indépendamment des clivages politiques, parfois politiciens, dont fait preuve la constitution de ces structures, on a plutôt tendance à s’interroger sur le rôle des chambres professionnelles qui, jusqu’à présent, se limite à une fonction exclusivement consultative. Il est bien évident que les entités secrétées sont, pour la plupart, loin d’accéder au niveau de la bonne gouvernance, vu les défaillances en terme de compétences requises qui entachent malheureusement des chambres dirigées, pour une bonne partie, par  des« illettrés » ou encore des « opportunistes », en deçà des attentes de toutes ces catégories de la vie active. Cependant, il n’en demeure pas moins vrai que, acculer les chambres à une mission insignifiante, sans moyens ni logistiques suffisants, s’avère une erreur qui entrave la bonne marche de l’économie nationale.

Aussi bien le nouveau plan vert du secteur agricole qui s’appuie concrètement sur la compétitivité régionale, à partir des produits du terroir que la vision du tourisme calquée sur les PDR et le nouveau code artisanal qui valorise tant l’artisan que le patrimoine régional à multiples cachets identitaires et l’option émergence qui secoue le cycle industriel…, le rôle des chambres professionnelles devrait jouir de marges décisionnelles et de budgets alloués suffisamment pour toutes ces entreprises, en vue de leur assurer la personnalité appropriée et leur conférer l’intelligence qui anime des cadres épris d’idées novatrices. Il faudrait alors, s’atteler à faire valoir ces rôles décisionnels par la révision des lois en cours, de concert avec les profondes mutations actuelles.

Ceci étant, il importe aussi de revoir les critères et les conditions d’accès aux chambres en question, à travers des règles permettant de privilégier les compétences. La manière dont elles sont faites actuellement ne fait qu’affaiblir leur rôle. On ne peut donc se permettre de doter ces institutions constitutionnelles d’atouts majeurs, alors que les auteurs manquent de potentiel susceptible de mener la barque à bon port, en termes de gestion et de performance.

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