La logique a été respectée au terme de la 16è édition du Grand Prix SAR la Princesse Lalla Meryem de tennis, épreuve WTA sur terre battue dotée de 221.795 euros.
Organisée du 23 au 30 avril 2016 au club des Cheminots à Rabat, cette compétition du WTA qui s’inscrit également dans le Circuit international SM le Roi Mohammed VI, a été remportée haut la main par la Suissesse, Timea Bacsinszky, tête de série N.1 et 15è mondiale. Au terme d’une finale qui s’est jouée en 1h 6 minutes, Bacsinszky a facilement dominé la Néozélandaise Marina Erakovic, 186è mondiale, en 2 sets (6/2, 6/1). Erakovic (28 ans), qui a été privée d’un deuxième trophée sur le circuit et le premier sur terre battue, peut se consoler d’avoir fait l’essentiel surtout qu’elle est issue du tableau qualificatif pour réaliser un parcours sans faute au détriment de certaines favorites du tournoi telles l’Ukrainienne Lesia Tsurenko (N. 7) (6/4 et abandon au 2e set) avant d’éliminer en demi-finale la détentrice de l’édition 2012, la Néerlandaise Kiki Bertens, sur le score de 2-6, 7-6 (7), 7-5.
Par contre, Bacsinszky (26 ans) a commencé par une belle victoire face à la Russe Anna Blinkova (6/4, 6/2), une seconde victoire plus ou moins facile au détriment de l’Ukrainienne Kateryna Kozlova (6/3, 2/6, 6/3) avant de venir à bout de la tête de série N.5, la Hongroise TimeaBabos, en deux sets assez serrés (6-4, 7-5) dans le dernier carré.
Le titre du double est revenu à une paire composée de la Suissesse Xenia Knoll et la Serbe Aleksandra Krunic qui ont pris le meilleur sur leurs homologues, la Germanique Maria Tatjana et la Roumaine Olaru Raluca (6/3, 6/0).
Pour la participation marocaine, elle a été encore une fois modeste. Ghita Benhadi était la seule joueuse présente au tableau final remplissant les critères objectifs de la WC en l’absence de Rita Atik partie aux Etats-Unis où elle suit ses études, Diae El Jardi et Oumaima Aziz retenues dans des tournois en Italie et en Tunisie. Mais la jeune «espoir» Ghita n’a malheureusement pas pu tenir bon face à la Britannique Laura Robson, plus expérimentée et plus aguerrie, pour s’imposer sur un score identique de (6/1, 6/1). Les 4 joueuses inscrites au tableau qualificatif, Ikramrassif a été éliminée au premier tour par la Brésilienne (6/0, 6/0). Salma Charif, exempt du premier tour, a connu le même sort en étant éliminée par l’Australienne Anastasia Rodionova (6/1, 6/0). Abir El Fahmi qualifié au détriment de Zaineb El Houari qui a manqué à l’appel a été éliminée par l’Estonienne Kaia Kanepi (N°8) en 2 sets identiques (6/1, 6/1).
En doubles, Salma Charif et Abir El Fahim ont perdu le premier match (6/0, 6/0) contre la paire composée de la X. Knoll et A Krunic qui allaient remporter le sacre final.
Même chose pour Ghita Benhadi qui a constitué une paire avec la Tunisienne Ons Jabeur s’inclinant au premier tour face à leurs homologues néerlandaises, Lesely Kerkhove et Richel Hogenkamp mais sur un score honorable de 6/2, 2/6 (10-5).
La Tunisienne Jabeur qui a également bénéficié d’une WC restait la seule joueuse arabe après les Marocaines à participer à ce tournoi grâce à des WC où elle a perdu également au premier tour du simple face à l’Espagnole Sara Sorribes Tormo (6/0, 6/2).
C’est dommage pour nos tenniswomen appelées à cravacher plus dur si elles espèrent croiser leur raquette face à des joueuses de calibres.
L’organisation, seule satisfaction
La seule satisfaction qui reste donc relève, comme d’habitude, à l’organisation. Le club des Cheminots a confirmé, encore une fois, que le Maroc est une terre des grandes manifestations internationales.
«Si la 16e édition de ce tournoi a rempli sa mission, souhaitons qu’elle soit moins bonne que la prochaine 17e compétition que nous espérons organiser ici même au sein de notre club Inch’Allah…». C’est le souhait de Mohamed Smouni, président du club des Cheminots de Rabat qui a remercié la FRMT pour sa confiance placée en la capacité organisationnelle de l’USCM.
Même chose pour le président de la Fédération, Faiçal Laaraichi, qui estime que le club des Cheminots a prouvé, encore une fois, son professionnalisme et la qualité de ses équipes pour répondre aux exigences de la WTA. Pour M. Laaraïchi, le GP Lalla Meryem vient d’ouvrir une nouvelle page de sa riche histoire et l’organisation de telle compétition internationale permet à la FRMT de développer des infrastructures de haut niveau et d’accomplir des progrès considérables dans des domaines comme l’arbitrage, le management sportif et l’encadrement des joueuses pour le haut niveau…
Même son de cloche pour le nouveau directeur du tournoi, Khalid Outaleb, qui a profité de l’occasion pour remercier la FRMT de l’avoir choisi pour accompagner le club des Cheminots dans ce rendez-vous. «J’ai eu le plaisir de travailler avec une équipe dévouée, compétente et chaleureuse», a fait savoir l’ancien directeur du Grand Prix Hassan II qui reste fier de cette première réussite du GP Lalla Meryem grâce au club de l’USCM quia brillamment atteint les objectifs fixés par la WTA.
C’est donc une très bonne chose pour le tennis de haut niveau au Maroc et son GP Lalla Meryem qui a pris le relais du Grand Prix Hassan II, une épreuve de l’ATP 250, organisé lors de la première semaine d’avril à Marrakech, en attendant les autres grands rendez-vous tennistiques avec les tournois challengers de Kénitra, Meknès, Mohammedia et de Casablanca doté de 50.000 dollars chacun ainsi que les MTT, les FUTURES et l’ITF dont celui du 29e Med Avenir Juniors de Grade 1 organisé par le COC du 2 au 8 mai courant…
Rachid Lebchir