Le groupe Bahreini spécialisé dans le développement solaire quitte le Maroc

Le groupe Helvécto-Bahreini Terra Sola a décidé de quitter le Maroc, après moins de deux ans passé dans le pays. Plusieurs projets avaient été annoncés dans la production d’électricité à base d’énergie solaire. Le spécialiste de l’exploitation des centrales solaires photovoltaïques se détachedonc  de sa filiale marocaine Terra Sola Maroc.

À l’arrivée de Terra Sola au Maroc en 2014, son président suisse, David Heimhofer avait annoncé la construction de 16 stations photovoltaïques d’une capacité de 25MW dans plusieurs régions du pays. Le groupe aurait ainsi pu prétendre à faire partie des leaders du marché et prendre la 2e place sur le podiumde fournisseur d’électricité à base d’énergie solaire, après Masen (l’Agence Marocaine de l’Energie Solaire).

Mais ceci ne risque pas d’arriver. Le départ du groupe a été soudain. Les raisons de l’abandon  des projets ambitieux et qualifiés de structurants par le groupe ne sont pas claires. Des projets que les investisseurs avaient annoncé au marché comme étant l’un de ses principaux axes de développement sur les années à venir.

Plusieurs suppositions viennent à l’esprit pour expliquer cette décision. L’investisseur n’a pas pu faire mieux que le stade de la pré-qualification pour le marché lancé par Masen pour le développement de la composante photovoltaïque du programme solaire Noor (Noor PV1), et alors a décidé de quitter le Maroc.

Ou encore, la raison pourrait être imputée à  la loi 13-09 sur les énergies renouvelables (ENR) promulguée en 2011. Une carte solaire devait être arrêtée par les autorités de régulation afin de guider les investisseurs privés vers les zones potentiellement exploitables. Or à ce jour il n’en est rien.

Les développeurs se retrouvent sans visibilité, ce qui expliquerait l’absence de l’achèvement, à ce jour, d’une station solaire de la part d’un opérateur privé. Un sacré revers si l’on prend en compte que le Maroc est positionné sur un ambitieux plan solaire, dans la perspective d’atteindre en 2020 une capacité de 2.000 mégawatts, soit 14% des besoins énergétiques prévisionnels à l’horizon 2020.

Coté à la bourse de Berlin, le groupe détient plusieurs fermes solaires à travers sa zone de prédilection, à savoir la région MENA (Afrique du nord et Moyen-Orient ) avec un total de 3000MW.

Soumayya Douieb

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