Haca: Démarrage de la période électorale

C’était hier, jeudi 25 août, que la période électorale a démarré pour prendre fin le 7 octobre prochain. Ainsi, durant 43 jours, les opérateurs audiovisuels publics et privés sont tenus d’émettre des programmes consacrés particulièrement aux échéances législatives, lit-on dans un communiqué émanant de la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA), alors que  la campagne officielle dans les médias publics doit débuter le 24 septembre 2016 et ce, conformément à la décision n° 33-16 du Conseil Supérieur de la Communication Audiovisuelle (CSCA), rendue public le 21 juillet 2016, ajoute la même source.

L’objectif escompté est celui d’assurer une représentation équitable à toutes les tendances politiques, garantir la pluralité des opinions et le respect du droit à l’information, clef de voûte de tout système politique qui se veut démocratique. Et ce n’est pas tout. Par une telle décision, la HACA ambitionne de placer l’électeur au cœur de son action, étant donné sa place primordiale dans le processus de décision démocratique. En d’autres termes, le respect du pluralisme dans les médias, l’intensité et la multiplication des débats autour des programmes des partis politiques lui permet de faire son choix avec discernement et intelligence.

Pour ce faire, la Direction Générale de la Communication Audiovisuelle (DGCA) et dans le dessein d’assurer le bon déroulement de la période électorale, va mettre à profit son expérience et son savoir-faire en veillant à accompagner les opérateurs concernés dans leur mission afin d’assurer la réussite ce scrutin si crucial pour le devenir du pays.

Soulignons par ailleurs que le passage dans les médias audiovisuels des partis candidats aux élections devrait se faire en fonction de leur représentativité politique. Autrement dit, les partis dotés d’un groupe parlementaire auront droit à 50% de la masse horaire consacrée aux programmes durant la période électorale, alors que les organes qui ne disposent pas d’une formation politique vont se contenter uniquement de 30% du timing. Quant aux partis qui ne sont nullement représentés à l’échelle parlementaire, ils vont bénéficier  seulement de 20% du volume horaire.

Notons au final que l’approche genre a été pleinement inscrite dans la démarche adoptée par le CSCA qui a appelé les organes médiatiques à respecter les dispositions constitutionnelles en matière de consécration des principes de la parité et de l’égalité tout en les invitant à faire valoir la contribution des femmes à la gestion de la chose publique et leur consacrer une participation équivalente au minimum à un tiers dans les différents débats et programmes. Le CSCA appelle également les opérateurs audiovisuels au  «respect de la diversité linguistique, à l’implication des jeunes et des personnes à besoins spécifiques, tout en œuvrant à l’accès des personnes présentant une déficience auditive ou visuelle aux programmes de la période électorale, par le biais de techniques adéquates», lit-on en substance dans la décision n° 33-16.

Khalid Darfaf

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