Haro sur la corruption!

On se rue de front contre la dépravation, à quelques mois de la clôture de l’actuel mandat ! Selon une étude avancée par Transparency International, la corruption, maillon criard du fléau sociétal, aurait affecté presque la moitié des populations marocaines. Un constat effarant qui couvre de dérision une nation en pleine gestation développementale, tous azimuts.

Cette nécrose calamiteuse altère une panoplie de segments de la vie active, avec en tête, le secteur de la justice, fortement gangrénée, ensuite les agents de services de l’ordre et les secteurs publics, en particulier la santé, l’administration, la santé…A cet égard, il convient de souligner que c’est particulièrement, le petit « peuple » qui s’avère en collusion avec les manies corruptives, pour des services domestiques anodins.

Conscient de ces indicateurs humiliants qui rongent la société marocaine du plus bas au plus haut de l’échelle pyramidale, l’Etat se montre impuissant d’éradiquer le phénomène, de plus en plus insoutenable. Pas même une certaine mesure d’atténuation de son ampleur ! Ceci étant, l’on ne peut avancer, sans risque de se contredire, que la « petite» corruption, plus répandue dans tous les rouages, demeure, en fait de compte «insignifiante», par rapport à la «grande» corruption, proliférée par les gros bonnets de la dépravation.

Dans ce sens, ce n’est guère les exemples qui manquent dans cette machine effrénée de la dépravation au grand jour, aussi bien au niveau de la pêche hauturière, accaparée par les barons de ressources halieutique, qu’à l’échelon de l’immobilier dont la notion de la féodalité bat son plein. Avec ces marottes qui ravagent encore les parités sociales et spatiales, notre pays est toujours loin de prétendre des réformes en matière d’assainissement des rapports pouvoir/citoyen dont les la nature est maculée par la formule rituelle «graisser la patte !».

Récemment, nombre de départements de l’Etat, à commencer par l’institution du chef du gouvernement, ont paraphé ce qu’on a appelé communément «la stratégie contre la corruption». Plus de trois cent projets, pour environs deux cent milliards de centimes d’investissement, ont été adoptés dans ce sens. Cette action solennelle, fort ambitieuse vise, en fait, à relever l’état des services en direction des citoyens, à optimiser l’utilisation informatique pour ce faire, à fortifier les valeurs de la clarté, à favoriser davantage les mécanismes de répression à l’adresse des contrevenants…

Toutes ces opérations qui animent aujourd’hui les départements ministériels concernés, ne peuvent que susciter un profond acquiescement dans les divers milieux de la société. Encore faut-il avoir l’audace et l’engagement nécessaires d’aller jusqu’au bout de l’épreuve, depuis l’entourage de la plus haute Autorité du pays, au plus modeste des concitoyens,en passant par les milieux de l’armée, de la haute société, du lobbying économique, de la notabilité…. En un mot, tous ceux et celles qu’on l’habitude de qualifier d’«intouchables !».

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