«Il est illogique que le Maroc ne soit pas représenté à la CAF»

Fouzi Lekjaâ considère que sa candidature au Comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF) découle d’une obligation légitime pour assurer au pays une présence dans les instances de cette institution footballistique.  Il estime qu’il est anormal que le Maroc, qui a une longue tradition footballistique, ne soit pas représenté au sein de la CAF.

«Cela relève de l’illogique, surtout lorsqu’on sait que certains pays qui ne disposent même pas d’un championnat occupent le poste de vice-président et celui de président du Comité budgétaire», affirme-t-il.  Pour lui, cette candidature a une double ambition. Primo, s’inspirer des expériences des autres pays dans le cadre d’une démarche interactive. Secundo, défendre la vision du Maroc et ses intérêts.  Ainsi, le numéro un de la FRMF fait allusion à la CAN 2015 et comment le Maroc s’est retrouvé isolé dans la gestion du litige l’opposant à la CAF, faute de représentants au sein de cette instance

A cet égard, Lekjaa souligne que les relations entre la FMRF et la CAF sont aujourd’hui plus claires et basées sur le respect mutuel. Il met l’accent sur le fait que les dirigeants de la CAF sont conscients des potentialités du Maroc, de son expérience et de sa disposition à contribuer au développement du football africain.

Evidemment, l’année 2017 sera décisive, a laissé entendre Fouzi Lekjaâ. Le défi consiste bien évidemment, insiste-t-il, à garantir une représentativité au sein de la CAF. Par la suite, il y aura le dépôt des candidatures pour l’organisation de la Coupe du monde 2026 nécessitant le vote de 209 pays.  Cela requiert une stratégie de communication avec les instances de décision à l’échelle internationale et les différentes associations de football pour défendre convenablement le dossier du Maroc. D’ailleurs, c’est ce que le Maroc est en train de faire depuis plus de 18 mois, a fait savoir le président de la Fédération, considérant dans ce sens que son adhésion au Comité de la gouvernance de la FIFA va contribuer au renforcement des mécanismes de la bonne gouvernance au sein des clubs du championnat marocain.

S’agissant des chances du Maroc quant à une éventuelle organisation de la Coupe du monde, Fouzi Lekjâa estime que le Maroc a parcouru un long chemin en matière de développement de ses infrastructures (autoroutes, télécommunications, complexes sportifs…) et qu’il dispose de tous les atouts pour organiser une telle manifestation sportive. Le véritable travail, ajoute-t-il, devrait porter sur la communication pour expliquer aux décideurs les étapes du développement qu’a connus le Royaume ces dernières années.

Khalid Darfaf

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