Imad Bassou, un judoka marocain aux JO de Rio

Le Marocain Imad Bassou champion d’Afrique 2016 de judo des 66 kg, au terme du 37è Championnat continental seniors messieurs et dames, qui s’est récemment déroulé à Tunis avec la participation de 33 pays, est l’un des judoka marocains qui s’apprêtent à participer aux Jeux Olympiques 2016 de Rio.

Judoka natif de Salé, Imad Bassou est né le 4 juillet 1993. Lors de ses 5 dernières années, il a pu affiner ses techniques dans différentes compétitions. Il a remporté la première place des Championnats d’Afrique Juniors d’Antananarivo en 2011, dans la catégorie -55kg. En 2013, il a pris la 3e  place aux Championnats d’Afrique Juniors d’Alger. Aux Jeux de la Francophonie à Nice, il a terminé en 7e place dans la catégorie -66 kg. Cette place, il l’a gardée au rendez-vous de l’Africain Open Tunis en 2015. Puis, il a monté de deux rangs lors de l’autre rendez-vous africain Open Casablanca avant d’assurer le 3e rang aux Championnats d’Afrique Libreville de la même année.

D’une allure sereine, Imad Bassou a toujours affiché un sourire qui vous met immédiatement en confiance. Son comportement avec les autres judokas montre une grande affinité et un respect mutuel.

C’est avec des pas gravitationnels et un calme solennel qu’il entame ses échauffements avant ses combats. Il fait preuve d’un corps à corps qu’il domine pour sortir souvent vainqueur.

Entre deux combats il n’hésite pas pour satisfaire le besoins de ses fans qui veulent avoir des nouvelles sur son parcours.

Le judo représente une grande passion pour Bassou et sa famille. Surtout Imad qui a aimé et pratiqué son sport préféré depuis son enfance. «J’ai commencé, le judo tout jeune à l’âge de 6 ans, sous la direction de mon père Said Bassou qui est également mon entraîneur. Nous somme une famille de judokas. Moi et mes 3 frères, on est en train d’exceller au judo Alhamdolillah…», raconte Imad Bossou qui a fait beaucoup de temps dans cette compétition en étant minime et cadet, avant de passer à la catégorie juniors et se classer parmi les premiers grâce à sa persévérance et aux efforts de son père.

Concernant sa qualification aux JO 2016, il nous confirme que «la qualification n’est pas venue par hasard. «Ça fait 2 ans qu’on se prépare, l’année dernière je me suis classé 3e au championnat d’Afrique et cette année j’ai pris la première place du même championnat continental. Toute la préparation a été au niveau, j’ai participé à de nombreux stages, ici et à l’étranger», nous a fait savoir Imad qui a participé à plusieurs compétitions. L’objectif était plus loin que le championnat d’Afrique pour Imad qui visait la qualification aux JO 2016. Représenter dignement le Maroc et décrocher une médaille d’or inchaalah à ces JO, constituent le rêve d’Imad Bassou ainsi qu’à son père qui a toujours soutenu son fils et qui croyait à ses qualités techniques depuis les JO 2012 même s’il n’avait pas l’âge olympique.

Dans un autre volet, Imad Bassou essaie tant bien que mal, de concilier jeu et étude mais ce n’est pas facile : «Je poursuis mes études actuellement, 2e année en commerce. Je trouve effectivement beaucoup de problèmes, car je ne peux pas assister à tous mes cours. Mais heureusement je suis arrivé à convaincre les responsables de mon école, sans oublier les efforts de M. Chafik El Kettani que je remercie beaucoup pour m’avoir offert l’occasion de suivre les stages en coordination avec mon agenda d’études scolaires…», a affirmé Imad Bassou qui a fait le choix de passer le mois du Ramadan au Maroc et considère qu’il ne reste pas beaucoup de temps aux JO (aout 2016). Il a ainsi préféré passer le Ramadan en famille et faire ses préparations avec son père et bien sûr avec ses entraîneurs, Christian Chaumont et Mohamed El Asri. Mais vers la fin du Ramadan, Imas Bassou effectuera des stages en Espagne, en France et dans d’autres pays pour peaufiner ses préparatifs  en Tunis, tout juste avant le départ pour Rio. Imad espère réaliser un exploit inédit pour le judo marocain grâce à la confiance en soi qui est très importante, ainsi que le soutien de ses proches, l’apport des autres judokas notamment Malki Mehdi et Moudatir Yassine qui l’ont toujours aidé par leur conseil…

Imad Bassou reste donc confiant, lui qui aime d’autres disciplines telle la natation, mais qui reste attacher au judo. Son idole n’est autre que le Japonais Masashi Ebinuma, un judoka toujours en activité dans la catégorie des moins de 66 kg (poids mi-légers), un triple champion du monde en 2011 à Paris, 2013 à Rio de Janeiro, puis à 2014 à Tcheliabinsk.

Que Imad puisse bien s’y inspirer dans l’espoir de monter sur le podium des JO de Rio.…

Nawal Ansar (journaliste stagiaire)

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