Impact diversifié sur l’économie nationale

faire avancer les négociations. La question de l’harmonisation de la législation marocaine avec les pratiques européennes dans certains secteurs jugés prioritaires figure au menu. Les échanges sur les services et les investissements sont également à l’ordre du jour. Le but étant de consolider l’intégration de l’économie marocaine dans le marché intérieur de l’UE.
La communication autour des tenants et aboutissants de la nouvelle génération des accords de libre échange liant le Maroc  à l’Union européenne connue sous l’appellation de l’ALECA se fait au compte-gouttes, du moins du côté de la  partie marocaine. Ce qui est certain c’est que les négociations avancent bien et devraient aboutir, in fine, à la conclusion d’un accord global qui met l’accent sur les questions non tarifaires. Pour cela une étude d’impact a été réalisée pour évaluer les effets qu’aura le nouvel accord sur l’économie de deux parties. L’étude réalisée par le cabinet de conseil néerlandais ECORYS sur demande de la commission européenne table sur un impact diversifié selon les secteurs d’activité.  Elle prévoit  à long terme une augmentation des exportations marocaine vers l’UE de l’ordre de 15% contre une hausse de seulement 8% des importations.  Les secteurs qui devront mieux profiter de plus de libéralisation sont les fruits et légumes qui verront leur valeur ajoutée s’améliorer de +4% et les services avec +1%. Contrairement, le secteur du cuir subira les effets négatifs de l’accord. La conclusion de l’accord se traduira par une réduction de la production de 3,6% à long terme. De même le secteur des céréales connaitra les mêmes contre-performances avec une baisse prévue de 2,7%.  La perte pour les secteurs liés aux  services et aux technologies de l’information et de communication est évaluée à près de 1,7% à long terme pour cause de concurrence plus acharnée de la part des entreprises européennes. L’accord devra par ailleurs profiter à secteur de l’automobile et de l’équipement avec des estimations de croissance respectives de +71% et +50%. De l’autre côté, l’ALECA devrait permettre à l’UE un gain en PIB de 834 millions d’euros à court terme et de 1,4 milliard d’euros à long terme
L’ALECA devrait se traduire aussi par un accroissement de l’ordre de 1,6% du PIB national, et de 15% des exportations. Sur le plan social, le pouvoir d’achat des marocains devrait aussi connaitre une petite amélioration soit +1,9% contre 1,6%.
La reprise des négociations au titre du troisième round de négociations qui se déroule du 20 au  24 courant à Rabat devrait se traduire par l’adoption d’une série de mesures sectorielles ayant un intérêt commun avec une concentration des discussions sur le domaine des services et des investissements.

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