La police brésilienne a déclaré avant-hier jeudi 21 juillet, soit deux semaines avant l’ouverture des Jeux Olympiques de Rio qui devront débuter le 5 Août prochain,  avoir procédé à l’arrestation de dix personnes -toutes brésiliennes dont un mineur- suspectées d’avoir prêté allégeance à l’Organisation de l’Etat Islamique via Internet et de préparer un attentat terroriste  durant cette grandiose manifestation sportive à laquelle le Président Français François Hollande prévoit d’assister.

Placés en détention provisoire les suspects qui appartiendraient, selon les  premières investigations, au groupe dit des «Défenseurs de la Charia» ont été appréhendés dans le cadre d’une opération anti-terroriste dite «Hachtag» menée, depuis Avril dernier, par les forces brésiliennes en collaboration avec des services étrangers à l’effet de démanteler un groupe «impliqué dans la promotion de l’Organisation de l’Etat Islamique et dans l’exécution d’actes préparatoires pour la réalisation d’attentats terroristes et autres actions criminelles».

Selon le ministre brésilien chargé de la Sécurité Institutionnelle, «la tension est montré d’un cran» après l’attentat perpétré le 14 Juillet à Nice par un camionneur-fou lequel s’était soldé par la mort de 84 personnes et par plus de 200 blessés. Recevant, pour ce grandiose événement sportif, des délégations représentant les pays membres de la coalition anti-daech, le Brésil qui n’a pas échappé à l’ire de l’Organisation terroriste est, désormais, dans sa ligne de mire. Voulant, tout de même, minimiser la menace pour ne point créer un climat de psychose susceptible de nuire au bon déroulement des jeux, le ministre a mis en avant l’amateurisme des mis en cause et leur manque de préparation.

De son côté, Alexandre de Moraes, le ministre brésilien de la Justice, a précisé que l’arrestation des prévenus est intervenue dès lors que ces derniers ont dépassé le stade de l’échange via WhatsApp de messages vantant l’Etat Islamique pour aborder la préparation concrète d’actes terroristes.

La veille celui-ci avait, toutefois, déclaré au journal «Folha de Sao Paulo» que, «pour les Jeux Olympiques, la criminalité (à Rio de Janeiro) nous inquiète plus que le terrorisme». D’un autre coté et si l’on en croit le journal français «Libération», les autorités françaises auraient même nié l’existence d’une quelconque menace visant la délégation de l’Hexagone à laquelle serait lié un brésilien affilié à «l’Etat Islamique».

Enfin, alors qu’officiellement, les autorités brésiliennes rappellent que leur grande expérience dans l’organisation de semblables événements sportifs les met à l’abri de tout danger, le visiteur remarquera, néanmoins, que des groupes de militaires armés et de policiers postés tous les cinquante mètres sont prêts à intervenir pour prévenir tout incident et contrecarrer toute éventuelle attaque terroriste susceptible d’avoir lieu sur les plages, dans les gares ou dans les différents stades de la ville.

Nabil El Bousaadi