Incident fortuit à la Faculté des lettres d’Agadir!

Depuis trois jours, la Faculté des lettres d’Agadir est en deuil. L’un de ses membres a succombé à ses blessures à l’hôpital Hassan II, samedi dernier, à la suite d’un violent affront, aux abords de l’enceinte universitaire.

Ce coup de sort est d’autant plus déchirant qu’il refait surface à un moment crucial de la cause nationale, au vu des violations abominables auxquelles notre pays est soumis par les séparatistes dans les zones tampon. La tension est donc montée d’un cran aussi bien dans les espaces internes qu’aux alentours, suscitant ainsi un climat d’émoi et de malaise. Ceci étant, les services d’ordre accentuent le renfort à quelques mètres des accès pour assurer la sûreté des établissements universitaires. Il convient de noter que toutes les mesures sont prises, à tous les niveaux pour rétablir la quiétude dans les parages. Il importe aussi de constater que ce bras de fer entre certaines sensibilités qui a généré ce décès malheureux, est un fait exceptionnel qui ne reflète guère la situation de paix qui a marqué les rapports entre les corps administratifs et les groupes estudiantins.

Depuis déjà quelques années, la Faculté des lettres et sciences humaines, connue pour un surpeuplement débordant émanant des quatre régions du sud marocain, a pu apaiser les accrocs entre étudiants. Adoptant une autre approche beaucoup plus axée sur le dialogue, le décanat a mis en place un cadre agréable dans tous les recoins et entrepris un relationnel inclusif avec les constituantes de l’institution dans laquelle les étudiants occupent nécessairement une place de choix. Cette conduite a donc permis aux uns et aux autres de tisser progressivement des relations de confiance et de communion. Dans le même sillage, la présidence de l’université est également à pied d’œuvre pour instaurer cette démarche, partout dans les diverses structures, au niveau des différentes provinces relevant des quatre régions du sud du royaume, abritant au total plus de 17 centres universitaires et plus de 120 000 étudiants. Un record dans les annales de l’université marocaine!

Il faut donc gérer tous ces flux, issus de diverses cultures, de traditions et d’ethnies, parfois en situation «conflictuelle», comme c’est le cas des zones du Sahara marocain. En dépit de toutes ces contraintes qui, des fois, revêtent des dimensions complexes, la Faculté des lettres, sous l’impulsion du nouveau doyen et son staff de l’administration, avec le concours édifiant du corps professoral et des groupes des étudiants, toutes susceptibilités confondues, a pu mettre fin aux turbulences de naguère. Si aujourd’hui, tout ce beau monde s’est réveillé sur cet incident déplorable, ce n’est, sans nul doute, qu’un fait qui, certes, suscite un sentiment d’effroi dans l’enceinte de la faculté, mais n’exclut nullement l’effort louable déployé pour l’ancrage des valeurs de tolérance et d’acceptation. Ainsi, après cette rixe estudiantine passagère qui a occasionné, tout de même, la mort d’une victime issue des provinces du sud, les examens d’évaluation ont repris hier lundi, dans le calme et la paix…

Top