Indusalim C&P, fabriquant de couscous et pâtes sous la marque Familia est en situation difficile. Ceci malgré les efforts fournis par son management entre 2013 et 2016, notamment par le biais des recapitalisations, que le fonds d’investissements Capital Invest a opéré au niveau du capital de l’entreprise.

L’ex-filiale à 100% d’Indusalim (acteur important de la margarine vendue en début 2017 par Capital Invest à Lesieur) a vu son unité industrielle pratiquement à l’arrêt, tandis que les salariés réclament plusieurs mois de salaires impayés.

D’ailleurs, même son activité à l’export a pris des coups. Pourtant entre 2011 et 2015 cette activité a pu engendrer une réelle croissance, grâce à la diversification entre l’Afrique, les Etats-Unis, l’Europe et le Moyen-Orient. En cause : la marque Familia, exploitée sous licence auprès de son ex-maison mère, n’a pas pu faire face à la concurrence malgré sa notoriété sur le marché. Se retrouvant face à des opérateurs du secteur tels que Tria, Dari Couspate, Socoten et Atlas Couscous, Indusalim C&P a eu du mal à résister.

Rappelons qu’il y a quelques semaines, Capital Invest s’était retrouvé face aux difficultés rencontrées par Buzzichelli Maroc, participation de Capital North Africa Venture I ( CNAV I), dont le fond d’investissement assurait la gestion, en plus de CNAV II. Cette fois ci, et malgré les deux ans de lutte, c’est au tour d’Indusalim C&P de se retrouver en phase d’agonie.

Pour rappel, Capital Invest, ex filiale de BMCE Bank, a été racheté par son management en 2011. Capital Invest est devenu le fleuron du capital-investissement au Maroc suite au closing de son premier fonds de dimension maghrébine en 2012 pour une taille supérieure à 1 milliard de dirhams. Puis la situation a commencé à se compliquer lors du retrait du mandat de gestion de CNAV II en 2017. Un retrait qui a été efectué suite à l’audit activé par les actionnaires principaux de ce véhicule et à leur tête les agences européennes de développement (BEI, Proparco, BPI France…).

S.D