Saoudi El Amalki
« La visite n’est ni programmée ni à l’ordre du jour ! », rapporte une dépêche de la MAP, émanant d’une source du gouvernement marocain, en réponse à l’annonce de Catherine Colonna, cheffe de la diplomatie française. Quelle mouche a bien pu piquer l’hôte du Quai d’Orsay de s’obstiner à « quémander », tel un aumônier opiniâtre, une issue salvatrice pour desserrer l’étau au fond duquel se débat un Macron désillusionné ? A suivre ce tropisme obsessionnel du dernier larron de la 5ème république de l’Hexagone, cela prête vraiment à la «pitié» pour le président d’un Peuple de Sommités et d’une Civilisation de Lumières. A mesure que le Royaume, par le biais de ses populations et ses institutions se remet d’aplomb de la détresse, à travers un village équipé qu’il se fait construire en faveur de ses sinistrés et toutes ces mesures qu’il se fait engranger à court et à long terme, la France se fait sienne, quant à elle, une ire bleue. Sans doute a-t-elle dû omettre de quel bois le Maroc peut se chauffer, depuis l’ère coloniale jusqu’à présent, en passant par le combat constant pour l’instauration de l’Etat moderniste, en parfaite symbiose entre la Monarchie et le Peuple, la France nostalgique de ses réflexes monopolistes de naguère, s’acharne à faire fi de la souveraineté marocaine à gérer son hécatombe comme il l’entend sans tutelle ni patriarcat. « Inspirez-vous du Maroc ! », disait Gad El Maleh sur un plateau télévisuel français, en évoquant la solidarité de son peuple, tout en brandissant ardemment sa marocanité. Tout en sachant que le Maroc s’érige en son unique fenêtre par laquelle la France pourrait «se réconcilier» avec l’Afrique francophone, eu égard des relations étroites qu’il entretient avec ses contrées, à l’échelon cultuel, spirituel, politique, socio-économique…Cette myopie macronienne à l’égard de ses déboires qu’il ne cesse d’essuyer tant en Afrique de l’Ouest qu’au Maroc, du fait de l’arrogance et surtout de l’approximation dont il fait montre, suscite également un tollé quasiment unanime au sein de la classe politico-intellectuelle et des ONG françaises. «Jamais la cinquième république n’a connu un président aussi nul que vous!», disait un concitoyen à sa rencontre sur la voie publique. C’est dire combien l’«antipathie» sulfureuse est en passe de s’implanter dans les divers milieux sociaux de la France, foulés aux pieds par les «puérilités» de leur président. En effet, les marocains ont constamment fait preuve d’égards et de sympathie envers la France en dépit des hauts et des bas qui ont caractérisé leurs rapports, de temps à autre. Mais, ils n’ont jamais osé trahir cette amitié, même aux moments de tension, puisqu’ils ont toujours su garder, à tous les coups, ce minima de respect. En revanche, on gardera à l’esprit la tentative ignoble de dresser les députés d’Europe au sujet de la présumée violation des droits de l’homme dans le royaume, d’accuser fallacieusement notre pays sur la question de Pegasus, de courtiser la junte algéroise, à l’encontre de l’intégrité territoriale des marocains… Il est évident que pour les marocains, le Sahara est une affaire sacrée que nul ne saurait contester de par sa justesse avérée et que nombre de pays de la planète reconnaissent surtout les plus proches du vieux continent. Comment se fait-il que la France soit la seule à être aussi réticente à ce sujet ? That’s the question !