Iran: Les hésitations de Trump

Sans être complètement maléfique à l’accord international sur le nucléaire iranien signé par son prédécesseur et nonobstant les propos virulents que  Donald Trump a bien voulu adresser aux autorités de la République islamique, ce vendredi 13 n’en a pas été pour autant salutaire à cet arrangement.

Ainsi, sans aller, comme promis, jusqu’à «déchirer» ce «pire» accord conclu par son pays, le président Trump, qui a finalement tempéré ses ardeurs, s’est contenté de dénoncer celui-ci en essayant d’emprunter une voie médiane qui oscille entre une rupture définitive et une espèce d’approbation sans réserve.

Sommé d’informer trimestriellement  le Congrès des suites de l’application de l’accord international sur le nucléaire iranien, le président américain qui avait déclaré devant cette instance en Avril et en Juillet dernier que la mise en œuvre de cet arrangement ne présentait aucun problème – ce qui, du reste, avait été confirmé à l’issue des nombreuses inspections effectuées par l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (A.I.E.A.) – s’est rétracté ce vendredi, un mois après avoir de lui-même suspendu les sanctions liées au dossier nucléaire et annoncé  la «non-certification» des engagements de l’Iran.

Rappelant, dans un discours télévisé, que l’accord sur le nucléaire iranien n’est pas «un accord bilatéral que Washington peut modifier à sa guise» et qu’à ce titre l’Iran l’appliquerait «tant que ses intérêts l’exigent», le Président iranien, soucieux de préserver le gain politique que constitue le soutien international dont bénéficie son pays et de ne point envenimer une situation qui pourrait dégénérer à tout instant du fait de la versatilité du président américain, s’est contenté, de son côté, de dénoncer ce qu’il considère comme étant un «tissu d’insultes et d’accusations sans fondements».

Il convient de signaler, par ailleurs,  que  Donald Trump qui avait fait part de son intention d’inscrire les «gardiens de la révolution iranienne» sur la liste des organisations terroristes dressée par le Département d’Etat américain  n’a pas «tenu parole». Or, l’inconstance et les tergiversations du président américain à propos de ce dossier sur «le nucléaire iranien » ne sont pas là pour «faciliter les choses» puisqu’en poussant  certains investisseurs, à l’instar de TOTAL,  à avancer à pas feutrés dans des secteurs susceptibles de faire l’objet de nouvelles sanctions américaines, elles «déstabilisent» fortement une économie iranienne qui bien qu’ayant doublé ses exportations de pétrole n’est toujours pas parvenue à réduire ses chiffres du chômage…

Nabil El Bousaadi

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