La boucle est-elle bouclée ?

Deux événements de taille ont quelque peu éclipsé l’attention portée sur la formation du gouvernement de notre pays. Il s’agit, en fait, de la tenue, à la cité ocre, du rassemblement mondial autour du réchauffement du climat. D’autre part, l’élection biscornue de Donald Trump, à la tête des Etats Unis, à l’occasion des élections présidentielles.

Ces deux faits d’intérêt mondial, continuent à maintenir la concentration, du fait que le premier est à son apogée, avec la tenue, demain mardi, de la conférence planétaire, sous la présidence du souverain. Alors que le second ne cesse d’enclencher une vague de désapprobation dans nombre de zones américaines, juste après l’élection de leur 45ème président.

Dans le même ordre d’idées, il faut bien dire que l’incident sinistre du broiement de Mohcine Fikri avait pareillement occasionné un tollé général, dans l’ensemble du territoire national et, de ce fait, éparpillé le focus sur plusieurs soubassements de la vie publique.

Nonobstant, il y a lieu de constater également que la classe politique ne chôme absolument pas, pendant tout ce temps de dispersion, en dépit de l’impact focal exercé par ces actes consécutifs. En effet, après un long moment d’atermoiement, l’USFP a, enfin, décidé de réunir sa commission administrative, samedi dernier, pour confirmer son attrait de rallier l’exécutif, arboré il y a quelque peu. Visiblement hantée par une éventuelle sédition de la part de son parlement, la direction de ce parti a dû finalement souffler de cette épreuve. Mieux encore, elle en est sortie indemne et gratifiée, de surcroit, de la latitude de poursuivre, à sa guise, les pourparlers pour des prochaines places au soleil, même si son chef de file renonce d’en faire partie.

Une résolution somme toute, «libératrice» bien qu’attendue par nombre d’observateurs de la scène politique nationale, compte tenu de la position incommode dans laquelle se débat le parti de la rose, après ses multiples déconvenues. Après cette ultime conversion des composantes de la Koutla démocratique, il semble bien que le fameux «quorum» est atteint, malgré son aspect étriqué en signifié, mais combien étoffé en signifiance.

Ceci étant, la question qui se pose à présent est bien la suivante : Le chef de gouvernement serait-il comblé voire «libéré» par ce bloc, à la fois signifié et signifiant ? Il n’y a pas de doute que l’adhésion du RNI, sans son appendice, l’aurait davantage réjoui, en vue de fortifier son équipe et de mettre, à ses côtés, l’incontournable outsider nouvellement nommé à la tête du parti de la colombe, même si des réserves se seraient sitôt opposées, de toutes parts, à ce ralliement. Il est donc question de contourner toutes les susceptibilités, agir avec circonspection et former, dans si peu de temps, une équipe «sérieuse et responsable», pour parapher le récent vœu du souverain, lors du discours de la marche verte à Dakar.

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