La commercialisation du charbon face aux répercussions du covid-19

Aïd al Adha à Casablanca

Par : Abdellatif El Jaafari (MAP)

A la veille de l’Aïd al Adha à Casablanca, fleurissent divers métiers, notamment la commercialisation du charbon dans différents espaces de la ville qui a toutefois régressé cette année, en raison de la prolifération du nouveau coronavirus.

Au marché de gros de charbon dans la capitale économique, cette matière, qui est apportée de plusieurs régions, dont Béni Mellal et Oulad Berhil, parvient aux marchands ambulants qui la revendent au détail aux clients.

Néanmoins, selon les producteurs et commerçants de charbon à Casablanca, la crise sanitaire actuelle a fortement impacté ce genre de commerce, qui offre non seulement plusieurs opportunités d’emploi, mais constitue une source de revenus pour plusieurs personnes.

Dans ce contexte, Mohamed Hajjaj, commerçant au marché de gros de charbon, a affirmé, dans une déclaration à la MAP, que les indicateurs révèlent que les ventes ont régressé, à cette occasion de l’Aïd, de près de 40 pc par rapport aux années précédentes.

M. Hajjaj, un des importants grossistes du marché, a attribué ce recul aux conséquences du covid-19 qui a touché différents aspects de la vie.

Il a fait part du peu de fréquentation du marché par les clients, et lorsqu’ils se trouvent, dit-il, ils n’en achètent que de petites quantités en comparaison avec les dernières années.

Evoquant les caractéristiques des différents types de charbon, il a précisé que le charbon dit d’oranger reste le meilleur et le plus commercialisé, lors de cette fête, car il est facilement inflammable et permet de faire gagner du temps lors des grillades, précisant qu’il est vendu à 7 dh le kg.

Quant au type de charbon dit “Lkrouch”, considéré aussi parmi les meilleurs, il est principalement utilisé dans les cuissons, lors des cérémonies et des fêtes, compte tenu de sa consistance et de sa bonne durabilité, ajoute le commerçant.

Cette caractéristique lui vaut une place de choix auprès des cuisiniers qui préfèrent, selon lui, préparer leurs mets de manière traditionnelle pour un résultat garanti et un goût raffiné.

Cependant, l’absence de fêtes et de cérémonies, cette année, suite à la pandémie, a fait que les ventes de ce type de charbon sont en nette régression, et dont le prix ne dépasse guerre 6 dh le kg, déplore-t-il.

Quant au 3è type d’eucalyptus, commercialisé à 4,5 dhs, il est généralement utilisé dans des gargotes pour que le coût ne soit pas élevé, poursuit-il.

Dans le même ordre d’idées, un autre commerçant au même marché, Talea Arbi, a souligné que son commerce pâtit considérablement du manque de clients, en cette période difficile.

Mais, le plus important, durant cette étape, consiste, selon lui, à préserver un minimum de ventes et à gagner la confiance des consommateurs.

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