La controverse principale!

Lors de la récente émission «Kadaya Oua Araa» qu’anime notre confrère Abderrahmane El Adaoui à la Une, Rachid Roukbane, membre du bureau politique et PPS et président de son groupe parlementaire à la première chambre,  n’est pas allé par quatre chemins pour cracher le mot. A la veille des prochaines échéances électorales, le ton des partis politiques monte d’un cran pour mieux se positionner dans l’échiquier politique national. Seulement, les uns le font dans les règles du jeu, les autres s’adonnent aux subterfuges les plus vils.

La rivalité, censée se fluidifier dans l’éthique, semble être inéquitable tant que des manœuvres ignobles pointent déjà du nez. «Par-ci, par-là, les candidats potentiels, de telle ou telle entité, sont bassement soumis à de traitements de tentation et d’extorsion, en vue de rallier le parti de l’épouvante», martelait le représentant du PPS dans cet échange entre majorité et opposition. En fait, depuis quelques temps, on croit bien savoir que cet «épouvantail» tente de répandre ses tentacules fossoyeuses et fausser l’émulation échéancière, à travers des manies les plus infâmes.

«Les choses sont désormais claires comme l’eau de roche : l’actuel antagonisme politique est mené par deux rivales diamétralement opposées. Celles qui sont déterminées à poursuivre le chemin de la construction démocratique et du parachèvement du processus réformateur et celles qui tentent de tirer la nation vers le bas, par le truchement des vices abjects du monopole et du contrôle. La controverse est ainsi principale et non secondaire, entre les adeptes du progrès et les ennemis de la démocratie. C’est là, en effet, tout le dilemme national !

En d’autres termes, précisait l’intervenant du PPS, non sans patriotisme sincère, « On ne saurait se leurrer et vendre le mirage aux concitoyennes et concitoyens, les dés sont déjà jetés et le peuple n’a guère hésité à rééditer son appui à ceux qui défendent ses intérêts, lors des précédentes consultations, en dépit de la profusion de l’argent sale et de la falsification de la volonté des masses populaires». Il est donc question aujourd’hui, comme avant, de l’authenticité des partis du mouvement national qui étaient enfantés naturellement dans l’utérus de la terre marocaine et de l’hybridité du ramassis coquet qui, subitement, surgit sans nombril ni embryon et s’accapare, comme par enchantement, les devants de la scène politique, par des procédés illicites qui ne sont plus, dorénavant, un secret pour personne.

Dans ce sens, on ne peut ne pas se réjouir du fait que la réaction de l’intervenant de l’Istiqlal, s’est montrée nettement allergique à l’hégémonisme politique dont l’ancien allié de l’opposition fait constamment preuve. Une démarcation nette qui ne laisse pas indifférent tout un chacun épris de morale et de probité. Ce à quoi rebondissait Rachid Roukbane, dans ses propos lucides et sereins, pour appeler énergiquement à la rupture avec la maîtrise à distance du champ politique nationale qui hypothèque le pluralisme partisan, constitue, en conséquence, un danger fatal à la stabilité et la sécurité du pays, toujours en proie des convoitises extérieures et menace sérieusement toutes les Institutions de la Nation, sans exception.

Saoudi El Amalki

Top